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Bruce Springsteen affirme que la dépression n’est pas un mal nouveau.

Bruce Springsteen a évoqué ses problèmes de santé mentale lors de la sortie de Deliver Me From Nowhere, film qui explore la période difficile qu’il a vécue pendant l’enregistrement de son album de 1982 Nebraska. Le chanteur a précisé que « dans les années 1950 et 1960, personne ne savait rien sur ce sujet » et que les gens « devaient simplement endurer leurs souffrances ».


Bruce Springsteen a partagé ses difficultés en matière de santé mentale à l’occasion de la sortie de *Deliver Me From Nowhere*, un film qui aborde la période éprouvante qu’il a traversée lors de l’enregistrement de son album de 1982, *Nebraska*. Invité dans le *Breakfast Show* de BBC Radio 2, le chanteur de 75 ans a souligné qu’à son époque, la faible discussion sur la dépression ne provenait pas d’une moindre incidence des problèmes mentaux, mais plutôt d’un tabou total sur le sujet.

« Dans les années 1950 et 1960, personne ne savait rien sur ce sujet. Les gens devaient simplement endurer leurs souffrances », a déclaré Bruce Springsteen au micro de la radio britannique.

Le rockeur évoque sa propre expérience, ayant plusieurs membres de sa famille, y compris son père et certaines de ses tantes et cousins, touchés par des problèmes de santé mentale. « Personne n’obtenait la moindre aide. Il n’y avait ni médicaments, ni soutien psychologique. Les gens étaient vraiment livrés à eux-mêmes », a-t-il précisé.

### Une honte persistante

Bruce Springsteen a reconnu avoir eu la chance de bénéficier du soutien de son manager Jon Landau lors de sa première dépression, un épisode que le film relate avec précision. « J’ignorais totalement ce qui m’arrivait », a confié le chanteur, qui a longtemps ressenti une grande gêne à l’idée de consulter un psychiatre.

« Pendant des années, je me déguisais presque avant d’entrer dans le cabinet. Je portais une casquette de baseball et des lunettes, je regardais partout autour de moi et je me faufilais le plus vite possible », a-t-il raconté, ajoutant qu’il avait grandi dans un environnement où demander ce type d’aide était perçu comme humiliant. Heureusement, les mentalités ont évolué depuis, bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour assurer la reconnaissance et la prise en charge des personnes atteintes de troubles dépressifs.