Maroc

Latifa Akharbach : La désinformation ne pas être un risque systémique majeur désormais

Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA), a déclaré que la désinformation représente « un risque systémique majeur qui appelle une réponse durable fondée sur la construction d’une résilience sociale ». Lors du Forum international des régulateurs organisé les 20 et 21 octobre à Bogota, elle a souligné l’importance de l’implication des usagers des médias dans la construction d’une résilience citoyenne face à la désinformation et à la manipulation.


La désinformation représente actuellement, à l’échelle mondiale, « un risque systémique majeur nécessitant une réponse durable axée sur le renforcement de la résilience sociale », a déclaré Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA).

Cette résilience sociale « se fonde à la fois sur la liberté d’expression et sur la responsabilisation de tous les acteurs de l’espace public, médiatique et numérique », a ajouté Mme Akharbach lors du Forum international des régulateurs qui s’est tenu les 20 et 21 octobre à Bogota, organisé par l’International Institute of Communications (IIC) avec la collaboration de la Commission de régulation des communications de Colombie.

Après avoir exposé l’approche de l’institution marocaine concernant la vulgarisation de la culture de la régulation, Mme Akharbach a insisté sur l’importance de l’implication des usagers des médias, en particulier des jeunes, dans la construction d’une résilience citoyenne face à la désinformation et à la manipulation.

Dans le cadre d’un panel dédié à « la construction de la citoyenneté numérique et la lutte contre la désinformation », la présidente de la HACA a souligné deux démarches stratégiques : la généralisation de la littératie médiatique et la formation au numérique, ainsi que le renforcement du journalisme professionnel d’intérêt public.

L’agenda de cette conférence internationale a mis en avant plusieurs thèmes cruciaux pour la communauté internationale des régulateurs des médias et des télécommunications, tels que « L’évolution de la régulation de l’intelligence artificielle », « La promotion des investissements dans les infrastructures numériques stratégiques », « La régulation de la concurrence sur le marché numérique », « La protection des mineurs en ligne », et « L’éducation des publics aux médias et au numérique ».

Le Forum de l’IIC a rassemblé de nombreux représentants de haut niveau d’organismes de régulation des médias, de régulateurs des télécommunications, de responsables gouvernementaux, ainsi que des chercheurs et des experts en technologies numériques venus de divers pays des cinq continents.

L’International Institute of Communications, dont la HACA est membre actif, est une organisation non gouvernementale à but non lucratif fondée en 1969 à Londres, qui a pour mission, en tant que think tank, de favoriser les interactions entre opérateurs des médias et des télécommunications, régulateurs, universitaires, chercheurs et représentants des gouvernements, tout en approfondissant leur réflexion sur les perspectives d’évolution de ces secteurs et l’impact de ces évolutions sur les plans économique, social et culturel.