Panneaux solaires : décisions gouvernementales refroidissent les particuliers en 2025
Plus de 4 000 mégawatts ont été installés en France sur les neuf premiers mois de l’année, avec 148 000 nouvelles installations raccordées au réseau entre janvier et septembre, représentant une puissance totale de 4 272 MW. Sur les trois premiers trimestres de 2024, seulement 569 MW ont été installés dans le secteur résidentiel, contre 681 MW sur la même période de l’année précédente.
Un nouveau record a été établi en France en matière d’énergie solaire : plus de 4 000 mégawatts ont été installés au cours des neuf premiers mois de l’année. Cependant, le secteur résidentiel présente quelques signes de ralentissement, entravé par les récents changements réglementaires.
La France continue de progresser vers la décarbonation de son système électrique en augmentant ses capacités renouvelables, avec pour objectif la neutralité carbone d’ici 2050.
Concernant l’évolution du solaire, Enedis a révélé que la dynamique s’est significativement renforcée pendant les trois premiers trimestres. Si cette tendance se maintient, le pays est en bonne voie pour enregistrer un nouveau record annuel d’installations photovoltaïques en 2025.
Entre janvier et septembre, plus de 148 000 nouvelles installations ont été raccordées au réseau, totalisant une puissance de 4 272 mégawatts, équivalente à celle de quatre réacteurs nucléaires. C’est la première fois que la France atteint un tel niveau en seulement neuf mois, alors que l’année précédente, la barre des 4 000 MW n’avait été franchie qu’au quatrième trimestre.
Détails des installations :
– 1 407 MW au premier trimestre,
– 1 358 MW au deuxième,
– 1 507 MW au troisième.
Néanmoins, Enedis souligne que seulement 135 MW de ces nouvelles installations ont été associées à des systèmes de stockage. Les batteries sont essentielles pour intégrer efficacement le solaire dans le mix énergétique, étant donné sa nature intermittente.
Malgré cette croissance, le secteur résidentiel connaît un ralentissement. Au cours des trois premiers trimestres, seulement 569 MW ont été installés, contre 681 MW pendant la même période en 2024, en raison de plusieurs évolutions réglementaires.
En mars, un arrêté gouvernemental a considérablement réduit le tarif de rachat de l’électricité produite en surplus par de nouvelles installations solaires, passant de 12,69 à 4 centimes d’euro par kilowattheure (kWh). Les primes à l’autoconsommation ont également été abaissées à 80 euros par kilowatt-crête (kWc), alors qu’elles étaient auparavant de 220 € par kWc pour les installations d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc et de 160 € pour celles entre 3 et 9 kWc.
En août, le gouvernement a annoncé une baisse de la TVA à 5,5 % applicable depuis octobre, contre 10 % auparavant pour les installations inférieures à 3 kWc et 20 % pour celles entre 3 et 9 kWc. Cette mesure, bien que visant à compenser les coupes budgétaires, ne profitera pas à tout le monde, car pour en bénéficier, il faut investir dans des panneaux avec des émissions de CO2 lors de la fabrication ne dépassant pas 540 kg équivalent CO2 (eqCO2) par kWc, un critère peu respecté par les modèles disponibles sur le marché.
De plus, pour les logements de plus de deux ans dotés d’installations de moins de 3 kWc, la TVA à 10 % est supprimée. Selon les situations, elle sera remplacée par un taux réduit de 5,5 % ou, à défaut, augmentée à 20 %.

