France

Algérie : Le procès en appel de Christophe Gleizes le 3 décembre

Le journaliste sportif français Christophe Gleizes sera rejugé le 3 décembre 2025 par le tribunal criminel d’appel de Tizi-Ouzou, en Algérie. Il a été condamné à sept ans de prison ferme le 29 juin 2025 pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ».


Le journaliste sportif français Christophe Gleizes sera rejugé le 3 décembre prochain par le tribunal criminel d’appel de Tizi-Ouzou, en Algérie. Condamné à sept ans de prison ferme en juin pour « apologie du terrorisme », ce collaborateur des magazines *So Foot* et *Society* espère voir sa peine annulée lors de ce procès en appel très attendu.

Âgé de 36 ans, Christophe Gleizes avait été reconnu coupable le 29 juin 2025 de plusieurs chefs d’accusation, dont « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ». Selon la justice algérienne, il aurait été en contact avec un dirigeant du club de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), également membre du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée « terroriste » depuis mai 2021.

L’avocat du journaliste, Me Amirouche Bakouri, a confirmé sur Facebook la date du procès en appel. « L’affaire du journaliste français Christophe Gleizes est programmée pour le 3 décembre 2025 au tribunal criminel d’appel de Tizi-Ouzou », à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger.

Reporters sans frontières (RSF) a de nouveau demandé sa libération immédiate. « Christophe n’a rien à faire en prison et nous comptons sur la Cour d’appel pour le reconnaître : Christophe n’est coupable que d’avoir exercé son métier de journaliste sportif et d’aimer le football algérien », a déclaré Thierry Bruttin, directeur général de l’ONG. RSF a appelé les autorités à permettre au journaliste de « retrouver ses proches au plus vite ».

Les parents de Christophe Gleizes, qui ont pu lui rendre visite à deux reprises en août, ont confié à l’AFP que leur fils gardait « le moral » malgré un profond isolement. « Il se sent coupé du monde », ont-ils ajouté, espérant que le procès en appel permette enfin de rétablir sa liberté.

Cette affaire est intervenue dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie. Les relations bilatérales se sont fortement dégradées depuis plus d’un an, marquées par des expulsions réciproques de diplomates et l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en novembre 2024 pour « atteinte à l’unité nationale ».