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Guerre en Ukraine : Six Britanniques condamnés pour un incendie Wagner

Six jeunes Britanniques ont été condamnés vendredi à des peines de prison allant jusqu’à 23 ans pour avoir incendié un entrepôt à Londres, dans le cadre d’une opération liée au groupe paramilitaire russe Wagner. Le principal accusé, Dylan Earl, 21 ans, a écopé de 23 ans de prison, dont 17 ferme.


Le verdict est tombé. À Londres, six jeunes Britanniques ont été condamnés vendredi à de lourdes peines de prison, allant jusqu’à 23 ans, pour avoir incendié un entrepôt contenant du matériel destiné à l’Ukraine, dans le cadre d’une opération orchestrée par des agents du groupe paramilitaire russe Wagner.

Cette affaire a provoqué un séisme politique au Royaume-Uni, entraînant la convocation de l’ambassadeur russe par le Foreign Office. La juge Bobbie Cheema-Grubb a affirmé que ces condamnations devaient envoyer un « signal clair et sans équivoque ». Toute personne aidant une puissance étrangère hostile en paiera le prix fort. Elle a critiqué les accusés pour avoir accepté de « trahir leur pays pour ce qui semblait être de l’argent facile ».

Des peines de 8 à 23 ans de prison

Le principal accusé, Dylan Earl, 21 ans, a écopé de 23 ans de prison, dont 17 ferme. Ce petit trafiquant de drogue originaire du centre de l’Angleterre avait été en contact avec Wagner via la messagerie cryptée Telegram. À ses côtés, Jake Reeves, 22 ans, a été condamné à 13 ans, dont 12 ferme.

Recruté par Dylan Earl sans jamais l’avoir rencontré, Jake Reeves a reconnu avoir participé à l’incendie sans connaître les véritables commanditaires. Trois autres complices, Nii Mensah, 23 ans, Jakeem Rose, 23 ans, et Agnius Usmena, 20 ans, ont écopé de peines de huit à dix ans pour incendie criminel aggravé.

Hausse du nombre d’« intermédiaires »

L’incendie a ravagé l’entrepôt pendant plus de deux jours, causant près d’un million de livres de dégâts. Les saboteurs n’ont jamais reçu les 9.000 livres (environ 10.300 euros) promises, mais ont accepté une nouvelle mission : le projet d’enlèvement d’un dissident russe, Evgeny Chichvarkin. L’opération a été déjouée à temps.

Le Premier ministre Keir Starmer a réagi avec fermeté lors d’une conférence de presse aux côtés de Volodymyr Zelensky. « Nous ne tolérerons aucune activité hostile. La sécurité de l’Ukraine et du Royaume-Uni est étroitement liée. » De son côté, le chef du MI5 a récemment alerté sur la hausse du nombre d’« intermédiaires », ces individus « motivés par l’argent et l’excitation de jouer les espions » au profit de la Russie. Moins de 24 heures avant le verdict, trois autres suspects ont d’ailleurs été arrêtés à Londres, soupçonnés de collaboration avec les services russes.