Un bras momifié retrouvé pendant un enterrement imprévu.
Le 30 août 2024, Cédric se souvient d’une cérémonie funéraire dans une chapelle en grès rose des Vosges, où son grand-père est enterré. Lors de cet événement, il aperçoit un bras momifié dans un tas de terre, ce qui le conduit à s’interroger sur le comportement des agents communaux présents.

Le cadre semblait idéal. Une chapelle en grès rose des Vosges, entourée de vignes, dans un petit village alsacien traditionnel, situé sur les hauteurs de Colmar. « C’était très mignon », se remémore Cédric* à propos de la localisation où son grand-père a été enterré à la fin août 2024.
Le père de sa mère souhaitait reposer dans le caveau familial, près de ses parents et de son épouse, décédée douze ans auparavant. La mise en terre du cercueil n’étant pas réalisable en raison de la proximité des tombes, deux agents municipaux ont déjà creusé un trou et attendent, tout en savourant une canette de thé glacé, que la cérémonie se termine. Cédric remarque alors des morceaux de bois dans le tas de terre, le tout recouvert d’une bâche. Bien que cela l’intrigue, il se redirige vers les paroles du prêtre rendant hommage à son grand-père, près du cercueil situé à une vingtaine de mètres du trou.
« J’ai senti le scandale arrivé »
À l’issue de la cérémonie, un orage de fin d’été avec de fortes rafales se déclenche. La bâche s’envole et les deux agents, en proie à la panique, s’élancent à sa poursuite. « C’est là que j’ai remarqué, dans le tas de terre, un bras momifié dont les doigts pointaient droit vers le ciel, entouré d’un tissu bleu. Je me suis dit qu’ils avaient trop creusé ». Cédric réalise que les morceaux de bois font partie d’un cercueil du caveau, et que le bras appartient à l’un de ses ancêtres.
Le quadragénaire a à peine le temps d’y penser qu’une pluie torrentielle commence à s’abattre sur le cimetière. Il saisit le bras de sa tante, très affectée. Mais celle-ci se détourne, observe le tas et lui demande « pourquoi il y a la robe de maman dans le tas de terre ? » « Ma tante, étant corse et ayant un fort caractère, j’ai senti le scandale arriver. Je me suis dit qu’il fallait absolument qu’on parte sinon elle allait commencer à engueuler tout le monde et cela pouvait dégénérer. »
« L’orage m’a sauvé la vie »
Cédric prend donc la sœur de sa mère et se dirige vers un restaurant à proximité. « Elle n’a pas compris ce qui s’était passé, l’orage m’a clairement sauvé la vie », sourit-il un an plus tard. Le quadragénaire ne révélera pas cet événement à aucun membre de sa famille. « Ma mère était très proche de ma grand-mère, donc je ne lui ai rien dit pour la préserver. »
Il affirme ne pas avoir été traumatisé par cette vision. « J’aimais ma grand-mère mais je ne suis pas croyant, donc je ne suis pas choqué. Et puis, l’erreur est humaine. » Une question demeure cependant pour lui : les deux agents avaient-ils intentionnellement posé la bâche sur le tas de terre pour dissimuler leur erreur ?
* Le prénom a été modifié

