Lena Situations, Kylie Jenner : Pourquoi les créateurs retournent sur Snapchat ?
De plus en plus de créateurs de contenu, qu’il s’agisse de créateurs émergents, d’influenceurs établis ou de célébrités comme Lena Situations, Pierre-Emerick Aubameyang, Paola Locatelli, Kaylia Neymour et d’autres, reviennent ou rejoignent la plateforme. Snapchat touche plus de 89 % de la Gen Z, ce qui fait de nous la première plateforme de cette génération en matière d’utilisation quotidienne.

Snapchat, autrefois un compagnon un peu oublié en raison de TikTok et Instagram, effectue son retour en force. Les créateurs de contenu, qui maîtrisent l’art des stories et reels, reviennent en masse sur cette application. Fini les filtres de chiots des années 2010, l’authenticité brute et la perspective de gains financiers attirent désormais les influenceurs. « De plus en plus de créateurs de contenu, qu’il s’agisse de nouveaux talents, d’influenceurs établis ou de célébrités comme Lena Situations, Pierre-Emerick Aubameyang, Paola Locatelli, Kaylia Neymour et d’autres, reviennent ou rejoignent la plateforme », se réjouit Julie Bogaert, responsable Talents chez Snapchat.
Pour faciliter ce retour, l’application a consolidé ses options de revenus pour les créateurs au sein d’une structure unique. Exit les Stories rémunérées par la publicité, place à Spotlight, un fil de vidéos recommandées. Désormais, tout est regroupé pour monétiser les contenus. Cependant, l’accès à ce programme n’est pas ouvert à tous : il faut satisfaire des critères précis, à savoir avoir 50 000 abonnés, au moins 10 millions de vues sur Snap ou 1 million sur Spotlight, et surtout publier au moins 25 fois par mois.
Vers un retour du naturel ?
Les réseaux sociaux imposent de plus en plus de contraintes en matière d’engagement aux créateurs de contenu, s’éloignant considérablement de l’authenticité qui prévalait auparavant. Sur TikTok ou Instagram, l’algorithme pousse à optimiser chaque seconde de vidéo. Sur YouTube, les revenus conséquents nécessitent des productions dignes d’Hollywood. « Il reste peu de plateformes proposant un contenu simple ou minimaliste pour échanger au quotidien », explique Anaïs Loubère, fondatrice de Digital Pipelettes. « Snapchat est revenu d’entre les morts avec une proposition de valeur se voulant plus authentique. D’ailleurs, leur nouvelle signature digitale « Dites-le en Snap » reflète l’idée que tout ce qui traverse l’esprit doit être exprimé sur le réseau. »
La période des filtres comme atout majeur du réseau est révolue, on privilégie désormais le naturel, comme l’affirme Julie Bogaert : « C’est tout l’inverse des réseaux sociaux traditionnels. Ici, il n’est pas nécessaire de se mettre en scène ou de rechercher la perfection, c’est une plateforme conçue pour s’amuser, s’exprimer librement et partager sans filtre. » Un véritable renversement de situation…
« « Quand Snapchat a été créé, c’était le temple du filtre. On a même assisté à un mouvement de chirurgie esthétique parmi des jeunes souhaitant ressembler à leurs photos sur l’application… », se souvient Anaïs Loubère. »
Moins de montage et plus d’argent ?
Snapchat promet donc un retour à l’authenticité, mais aussi une forme d’exclusivité, offrant un accès plus intime à la vie de célèbres influenceurs comme Lena Situations et Kylie Jenner. Toutefois, ce retour de plusieurs stars est également motivé par des enjeux financiers… L’authenticité à elle seule ne couvre pas les factures. Snapchat a donc misé lourdement pour inciter les créateurs à revenir. « L’application regagne en popularité alors qu’Instagram ne rémunère plus aussi généreusement, sauf pour les collaborations… Les créateurs en ont assez de faire de la publicité. TikTok a également réduit sa rémunération par rapport à ses débuts », analyse la responsable de Digital Pipelettes. Avec Snapchat, les créateurs peuvent espérer entre 10 et 30 centimes pour 1 000 vues. Ce qui devient attractif, c’est que la création de contenus nécessite moins d’énergie et de temps. »
En résumé, les créateurs passent significativement moins de temps à filmer et monter une vidéo dédiée à Snapchat, ce qui rend la plateforme plus attrayante en termes de revenus. « Actuellement, certaines de nos Snap Stars gagnent effectivement plus sur Snapchat que sur d’autres plateformes, tout en développant une forte marque personnelle », confirme Julie Bogaert.
Génération Z ciblée
Un atout de taille : Snapchat est particulièrement prisé par les 13-25 ans, avec 90 % des utilisateurs l’utilisant pour rester en contact avec leurs proches via des échanges éphémères. Pour les créateurs, cela représente une aubaine : une communauté engagée qui interagit en temps réel, à travers des sondages ou des réponses aux stories. « Pour rappel, le cœur de l’audience de Snapchat reste la Génération Z et les jeunes millennials. Snapchat touche plus de 89 % de la Gen Z, ce qui fait de nous la première plateforme de cette génération en termes d’utilisation quotidienne », se félicite la responsable des créateurs de contenu de l’application.
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Les créateurs retournent donc sur Snapchat pour profiter de ce que les autres réseaux sociaux ne peuvent plus leur offrir : de l’authenticité, du plaisir et des revenus sans complications.

