Ciryl Gane – Tom Aspinall en MMA : « La ceinture n’est pas une quête personnelle » ?
Ciryl Gane affrontera Tom Aspinall, qui a 15 victoires en 18 combats, lors de l’UFC 321, samedi à Abou Dhabi. Le Français, surnommé « Bon gamin », tentera pour la troisième fois de remporter la ceinture UFC des lourds après deux échecs en 2022 et 2023.
Il affrontera, samedi à Abou Dhabi, un véritable expert du KO. Avec 15 victoires en 18 combats, l’Anglais Tom Aspinall n’a jamais eu besoin de plus de deux rounds pour faire tomber ses adversaires. La tâche va donc être colossal pour Ciryl Gane lors de l’UFC 321. Après deux échecs en 2022 et 2023, le Français tentera pour la troisième fois de sa carrière de conquérir la ceinture UFC des poids lourds.
Surnommé « Bon gamin », il pourrait écrire une page importante de l’histoire du MMA français en devenant le premier Français à remporter le titre ultime de l’UFC, la principale ligue d’arts martiaux mixtes au monde. Pour certains, le combat de samedi, deux ans et demi après son affrontement manqué avec Jon Jones, paraît être une ultime chance. Cependant, il n’aborde pas cette rencontre sous cet angle.
### Gane se sent « plus apte »
« À présent, la ceinture est une quête personnelle, déclare-t-il à l’AFP. En réalité, je suis dans le haut de la division depuis un certain temps. Si l’on regarde d’autres catégories, beaucoup de combattants de très haut niveau ont toujours été proches de la ceinture sans jamais l’obtenir. Pourtant, ces gars continuent à combattre et ne perdent jamais leur motivation. »
Cette troisième opportunité donnée par l’UFC ne lui pèse pas non plus comme une pression supplémentaire, souligne-t-il. Au contraire. « L’expérience permet, avec le temps, de se sentir un peu mieux préparé, un peu plus apte à relever ce défi. C’est plutôt réconfortant pour moi, et c’est ainsi que je le ressens », explique Ciryl Gane. Apparemment serein, le Vendéen indique avoir tiré des enseignements de sa lourde défaite contre Jones.
### « La ceinture est à portée de mains »
Pour se préparer à ce combat, il a également suivi un camp d’entraînement particulièrement intense à Dubaï. « Nous avons intégré de nombreux éléments qui font que je peux dire que c’est l’un de mes camps d’entraînement les plus complets, affirme-t-il. Il a commencé très tôt, avec un grand nombre de sparrings partners, que ce soit en boxe, striking, lutte ou jiu-jitsu. Nous avons créé une bulle de concentration pour pouvoir nous isoler. Toutes ces choses-là, je ne les avais pas poussées aussi loin auparavant. »
Surtout, son entraîneur de longue date, Fernand Lopez, l’a mis au défi durant sa préparation en questionnant sa motivation. « C’était davantage une approche psychologique, précise Gane. Fernand sait exactement dans quel état d’esprit je suis, mais il souhaite mettre des mots là-dessus. Il m’a en quelque sorte fait signer un contrat sur mes déclarations pour voir jusqu’où je suis prêt à faire des sacrifices pour atteindre cet objectif. À présent, la ceinture est là, à portée de main, donc il n’y a même pas lieu de se questionner. »

