Guerre en Ukraine : Trump sanctionne la Russie, menace de Poutine
Donald Trump a décidé d’imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, qui incluent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis et une interdiction pour les entreprises américaines de faire des affaires avec ces sociétés. Jeudi, deux journalistes ukrainiens, Aliona Gramova et Evguen Karmazine, ont été tués par un drone russe à Kramatorsk, tandis qu’un troisième journaliste, Alexandre Kolichev, a été blessé et hospitalisé.

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous résume la situation chaque soir. Voici les points essentiels du jeudi 23 octobre, 1.338e jour du conflit.
Le fait du jour
De guerre lasse. Après avoir constaté l’inefficacité de ses échanges avec Vladimir Poutine, Donald Trump a décidé d’agir contre la Russie. Les nouvelles sanctions américaines incluent le gel des actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis et interdisent à toutes les entreprises américaines d’établir des relations commerciales avec ces sociétés. Rosneft, dont l’État russe détient la majorité des actions, produit environ 40 % du pétrole russe. Lukoil, une société privée, revendique pour sa part environ 15 % de la production pétrolière russe. Ces deux entreprises produisent également du gaz et sont essentielles à la rente des hydrocarbures, laquelle permet à l’État russe de financer son effort de guerre contre l’Ukraine.
Du côté du Kremlin, on fait preuve de résilience. Selon Vladimir Poutine, ces sanctions « sont sérieuses et peuvent avoir certaines conséquences, mais elles n’auront pas d’impact significatif sur notre santé économique ». Il considère cela comme « une tentative de pression », ajoutant : « Mais aucun pays ou peuple qui se respecte ne prend jamais de décision de cette manière ». Il a également assuré qu’il est « impossible » de remplacer les produits pétroliers russes sur le marché mondial.
La phrase du jour
« Si de telles armes sont utilisées pour frapper le territoire russe, la réponse sera très forte. Pour ne pas dire stupéfiante. Qu’ils y réfléchissent bien. »
Cette mise en garde de Vladimir Poutine est sans équivoque en cas d’utilisation par l’Ukraine de missiles américains Tomahawk pour frapper la Russie. Une ligne rouge que Donald Trump prend pour le moment en considération. Vendredi dernier, lors de la visite de Volodymyr Zelensky à Washington, il a refusé de céder à la demande insistante de son homologue ukrainien concernant ce type de missiles.
Le chiffre du jour
3. Le nombre d’hommes arrêtés ce jeudi à Londres. Âgés de 48, 45 et 44 ans, ils « ont été arrêtés pour suspicion d’avoir aidé un service de renseignement étranger, en violation de l’article 3 de la loi sur la sécurité nationale », a indiqué la police de la capitale britannique, précisant que « le pays auquel se rapportent les infractions présumées est la Russie ».
La tendance
Victimes collatérales ou cibles privilégiées ? Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV, Aliona Gramova et Evguen Karmazine, ont été tués par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est du pays. Selon cette chaîne publique, ils ont été ciblés alors qu’ils se trouvaient à une station-service dans une voiture, dont les autorités locales ont diffusé des images de la carcasse calcinée. Un troisième journaliste, Alexandre Kolichev, a été blessé et hospitalisé.
« Il ne s’agit pas d’accidents ou d’erreurs, mais d’une stratégie délibérée de la Russie visant à faire taire toutes les voix indépendantes », a dénoncé le président Volodymyr Zelensky sur X.
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) appelle à une « enquête claire et rapide pour déterminer toutes les circonstances de l’attaque », a déclaré sa porte-parole Pauline Maufrais.

