High-tech

Airbus et Thales unissent leurs forces contre Starlink d’Elon Musk.

Airbus, Thales et Leonardo ont signé un protocole d’accord ce jeudi 23 octobre pour mettre en commun leurs activités dans les satellites. La fusion devrait aboutir en 2027 et concerne 25 000 employés avec un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros.


Airbus, Thales et Leonardo vont unir leurs forces dans le secteur des satellites pour faire face à l’offensive de Starlink.

L’Europe ne souhaite pas céder l’espace aérien à Starlink, la société d’Elon Musk. L’accès aux constellations de satellites pour améliorer la connectivité de nos smartphones est en pleine croissance. Il est désormais possible de passer des appels WhatsApp via satellite, de se repérer sur Google Maps, et d’envoyer des messages d’urgence, notamment depuis un iPhone.

Au niveau international, une confrontation entre deux géants semble inévitable. D’un côté, il y a Starlink d’Elon Musk, en quête de devenir un opérateur mobile global, et de l’autre, Kuiper, lancé par Amazon, dont les premiers essais sont prometteurs.

Deux géants américains pourraient se mesurer à un acteur européen imposant.

Un acteur pour « renforcer la souveraineté européenne »

Selon France Info, les trois principaux acteurs européens du secteur, Airbus, Thales et Leonardo, ont signé un protocole d’accord le jeudi 23 octobre pour mutualiser leurs activités liées aux satellites.

Cette fusion regroupe 25 000 employés et génèrera un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros d’ici son aboutissement prévu en 2027. La nouvelle société, dont le siège sera à Toulouse, « disposera d’une taille critique lui permettant d’être innovante et compétitive à l’échelle mondiale », selon le communiqué de presse.

Sur Bluesky, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, Roland Lescure, a exprimé sa satisfaction quant à cet accord.

« Cet accord de rapprochement est une excellente nouvelle. La création d’un champion européen des satellites permet d’augmenter les investissements de la recherche et de l’innovation dans ce secteur stratégique et ainsi renforcer notre souveraineté européenne dans un contexte de compétition mondiale intense », a-t-il déclaré.

Un projet au service d’IRIS² et Eutelsat

À la fin de 2024, l’Union européenne avait annoncé le projet IRIS², pour offrir une alternative à la flotte de satellites des géants américains. Eutelsat en est l’opérateur et l’architecte principal.

La fusion d’Airbus, Thales et Leonardo s’inscrit dans la continuité de ce projet, et la nouvelle entité sera chargée de sa construction.

Il reste à voir si le calendrier, qui prévoit une fusion en 2027 et le lancement d’IRIS² en 2030, sera suffisant pour rivaliser avec Starlink et Amazon, qui déploient déjà leurs solutions.