Chat GPT Atlas : le navigateur qui ne veut pas détrôner Chrome ?
ChatGPT Atlas est un navigateur Internet lancé par OpenAI pour concurrencer Google Chrome et Perplexity Comet, actuellement disponible sur Mac et prochainement sur Windows et Android. Ce moteur de recherche peut remplir des formulaires et réserver des titres de transport tout en gardant en mémoire l’historique de navigation, mais ne peut pas télécharger de fichiers ou installer des extensions.
Un nom qui risque de s’imprimer rapidement dans les esprits : ChatGPT Atlas. Il s’agit du nouveau navigateur Internet lancé par OpenAI, destiné à concurrencer Google Chrome ainsi que Perplexity Comet. Actuellement disponible sur Mac et bientôt sur Windows et Android, ChatGPT Atlas vise à offrir une alternative beaucoup plus complète qu’une simple recherche en ligne.
Le meilleur des deux mondes
ChatGPT Atlas combine les fonctionnalités d’un chatbot et d’un moteur de recherche. Son installation est simple, bien que son utilisation puisse manquer d’intuitivité en raison de ses nombreuses possibilités. En raison de cette nouveauté, il est possible de se perdre dans les différentes options, même si tout débute par la saisie d’une requête dans un champ de recherche.

En saisissant par exemple « Tornade Ermont » pour obtenir des informations sur les événements météorologiques ayant frappé la commune du Val-d’Oise le 20 octobre dernier, ChatGPT Atlas commence par fournir une synthèse des informations dont il dispose, comme le ferait une IA.
On accède ainsi à un premier onglet qui propose un résumé bien rédigé de la situation, divisé en plusieurs points, agissant comme un condensé qui référence plusieurs sources d’information (citées). Comme sur d’autres navigateurs, un second onglet listera divers sites d’information. Un troisième onglet affichera les photos correspondant à notre recherche, tandis qu’un quatrième présentera les vidéos. La première photo, à gauche, dans la capture d’écran ci-dessous, provient de 20 Minutes, mais n’est cependant pas sourcée.

Il faut noter qu’il faut deux à trois secondes pour que ChatGPT Atlas réponde à la requête initiale, alors qu’une recherche similaire sur Chrome affiche ses réponses immédiatement. Cependant, avec Atlas, on bénéficie de tous les avantages d’une IA. Face à l’abondance d’informations générées par notre requête, il est possible de demander « Résume en trois points » pour qu’Atlas s’exécute. Désormais, il est possible de discuter avec son navigateur, et les échanges peuvent même se faire par la voix.
Des recherches adaptées et personnalisées
Le moteur se révèle également utile au quotidien, comme nous avons pu le constater lors d’une recherche commerciale. Nous avons testé la pertinence d’Atlas sur une demande concernant une « Enceinte Bluetooth ». Nous avons demandé au moteur de nous trouver des enceintes Bluetooth « autour de 200 euros ».
Le moteur commence par proposer une liste de conseils d’achat, les critères à respecter et une sélection de produits. Pour chaque produit, un lien apparaît. En cliquant dessus, Atlas présente une liste de sites marchands, un résumé intitulé « Pourquoi ce produit pourrait vous plaire », ainsi qu’une série de tests de sites spécialisés et d’avis consommateurs. Toutefois, la hiérarchisation des informations demeure encore perfectible (le test du site Frandroid côtoie l’avis des acheteurs du produit sur la Redoute), mais les informations utiles sont bien accessibles. Il reste à faire le tri.
Agent double ?
Cependant, la fonctionnalité qui pourrait véritablement distinguer ce nouveau moteur de recherche, c’est son mode Agent (réservé aux abonnés payants). En mémorisant l’historique de navigation, ChatGPT Atlas apprend à mieux connaître l’utilisateur et agit en son nom. Par exemple, il peut remplir des formulaires, compléter un tableau ou réserver un billet de transport ou une table dans un restaurant. Toutefois, il est important de noter qu’il ne peut pas télécharger des fichiers ou installer des extensions à votre place.
La polémique grandit déjà, car en mémorisant des informations pour automatiser certaines tâches, le moteur de recherche ne filtre pas encore efficacement nos informations personnelles. Lena Cohen, technologue à l’Electronic Frontier Foundation, une ONG internationale de protection des libertés sur Internet, a démontré, à l’issue de plusieurs tests, qu’Atlas aurait collecté et stocké des données médicales sensibles, comme rapporté par 01Net.
Il convient donc de ne pas se précipiter sur ce nouveau moteur de recherche, bien que son utilisation puisse encore être améliorée à certains égards. Il donne néanmoins des indices significatifs sur ce à quoi ressemblera la nouvelle génération de moteurs de recherche, une génération dans laquelle l’IA et l’aide contextuelle et conversationnelle occuperont une place prépondérante. En attendant, OpenAI a déclaré la guerre à Google.
Il est important de ne pas se considérer comme de simples victimes face à l’hégémonie qui se profile…

