Tour de France femmes : Marion Rousse ne manque pas de saluer le Ventoux

En 2026, l’ascension du Mont Ventoux sera intégrée pour la première fois au Tour de France femmes, selon le tracé révélé ce jeudi matin. La cinquième édition de la Grande Boucle féminine partira de Lausanne le 1er août et se terminera à Nice le 9 août, avec un total de neuf étapes.

Le Tour de France féminin continue de surprendre d’année en année. Pour l’édition 2026, l’ascension du Mont Ventoux sera la grande nouveauté, marquant la première fois dans l’histoire du Tour que cette montée sera incluse, comme l’a révélé le tracé ce jeudi matin. Le « Mont chauve » sera gravi par Bédoin, son versant le plus difficile.

« Je suis très fière de pouvoir inscrire le Mont Ventoux dans notre jeune histoire du Tour. C’est un col emblématique. Difficile de faire plus majestueux », a déclaré Marion Rousse, la directrice de l’épreuve.

Un chrono difficile en Côte d’Or

Avant cela, cette cinquième édition de la Grande Boucle féminine débutera à Lausanne le 1er août, jour de fête nationale en Suisse, et comptera au total neuf étapes, incluant un contre-la-montre individuel de 21 km difficile dans le département de la Côte d’Or (une montée de 1,8 km à 6,9 % à mi-parcours, suivie d’un kilomètre à 4 % avant de descendre rapidement vers Dijon). La course se conclura à Nice le 9 août.

Ce point d’arrivée s’imposait « comme une évidence », a précisé la responsable, rappelant que la ville azuréenne avait déjà accueilli l’arrivée finale du Tour de France hommes en 2024, en raison des Jeux Olympiques de Paris, ainsi que Paris-Nice chaque année.

Les cyclistes traverseront le Jura, la Bourgogne, le Beaujolais et le Vivarais entre la Suisse et Nice, tout en étant tentées de s’arrêter dans les vignobles, avant de découvrir ce col mythique qu’est le Ventoux. Ce sommet emblématique s’ajoute à la liste des ascensions légendaires intégrées au Tour féminin, après la Super Planche des Belles Filles en 2022, le Tourmalet en 2023, l’Alpe d’Huez en 2024 et la Madeleine l’été dernier, où Pauline Ferrand-Prévot avait remporté son succès.

Une dernière étape piégeuse

Avec ses pentes redoutables, le Ventoux a le potentiel de bouleverser le classement après le contre-la-montre de 21 km lors de la quatrième étape. Toutefois, il se pourrait qu’il ne révèle pas le vainqueur final, car la dernière étape à Nice offrira une occasion pour un dernier effort avec la quadruple ascension du col d’Eze, et un passage dans le dernier tour par le chemin étroit du Vinaigrier et le col des Quatre-Chemins, représentant six kilomètres à 7,6 %.

« La dernière étape est, pour moi, aussi une étape de montagne, souligne Marion Rousse. Il y aura du suspense jusqu’au bout. Personne ne pourra dire en haut du Mont Ventoux que le Tour est joué. Si je devais résumer ce parcours par un mot, ce serait malicieux, car sur toutes les étapes il y a un piège. »

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En termes de dénivelé positif, ce Tour 2026 sera le plus difficile de son histoire naissante et partira pour la première fois une semaine après le Tour hommes, et non dans son sillage immédiat. « Nous avions besoin, lors des premières années, d’être dans l’ombre de notre grand frère qui est le Tour hommes, car il n’y avait pas meilleure vitrine pour nous, a expliqué Marion Rousse. Mais cette année, avec le succès que nous avons connu, tant en termes de spectateurs le long des routes qu’en termes d’audience, nous avons prouvé que nous pouvions voler de nos propres ailes. »