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Le centre de promotion des exportations (Cepex) a effectué une visite dans la ville de Wuhan, située dans la province chinoise du Hubei, dans le cadre des efforts visant à promouvoir l’huile d’olive tunisienne sur le vaste marché chinois. Selon les indicateurs publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT), les réserves en devises du pays ont atteint, le 20 octobre 2025, un montant de 24.697,2 millions de dinars, soit l’équivalent de 106 jours d’importation.

Le Cepex explore de nouveaux débouchés en Chine
Dans le cadre de ses efforts pour promouvoir l’huile d’olive tunisienne, le centre de promotion des exportations (Cepex) a récemment visité la ville de Wuhan, située dans la province du Hubei en Chine.
Les discussions avec les autorités chinoises ont mis l’accent sur le renforcement des services logistiques et portuaires, ainsi que sur la simplification des procédures commerciales en lien avec l’exportation de l’huile d’olive tunisienne vers une province peuplée de près de 60 millions d’habitants.
Cette démarche fait suite à l’annonce du gouvernement tunisien d’un changement de cap stratégique visant à diversifier les marchés d’exportation de l’huile d’olive, en mettant l’accent sur les pays asiatiques et d’Amérique du Sud, afin de tirer profit des prévisions de record en production pour la campagne 2025-2026.
Malgré le potentiel significatif du marché chinois, celui-ci reste secondaire pour l’huile d’olive tunisienne. Selon les données de « Trade Map », la Chine a importé environ 30.000 tonnes d’huile d’olive en 2024, représentant une valeur d’environ 208,17 millions de dollars.
Le marché est largement dominé par l’Espagne, qui détient 92 % des volumes et 88 % de la valeur totale des importations chinoises.
En comparaison, les exportations tunisiennes vers la Chine n’ont pas dépassé 19 tonnes durant la même année, générant des revenus de 229.000 dollars. Le gouvernement tunisien souhaite accroître sa part sur ce marché, mais se trouvera en concurrence avec l’Espagne et d’autres fournisseurs bien positionnés tels que l’Italie, l’Australie, la France et la Grèce.
Aram Belhadj
« Le PLF poursuit la même logique conjoncturelle, sans réformes de fond »
L’économiste Aram Belhadj a affirmé dans un post sur Facebook que l’évaluation de toute loi de finances ou mesure économique doit se fonder sur la réalité, les chiffres et les faits. Il estime que les indicateurs disponibles montrent clairement que les lois de finances des dernières années manquent de vision et d’efficacité, malgré certaines dispositions positives.
Il a souligné que « l’objectif principal de ces lois a toujours été la mobilisation de ressources à tout prix » et a ajouté que « certaines mesures n’ont qu’un caractère cosmétique, sans réel impact sur la croissance, l’investissement ou le développement ».
Il s’est interrogé : « Où est la croissance ? Où sont les investissements ? Où est le développement ? Qu’est-ce qui a changé dans la vie du Tunisien en matière de santé, d’éducation ou de pouvoir d’achat ? Et qu’est-ce qui s’est amélioré dans les régions ? ».
L’économiste a invité ceux qui ont un avis différent à consulter les indicateurs officiels, notamment l’évolution du PIB par habitant, les taux de croissance, de chômage et de pauvreté, les prix, le volume de l’investissement public et l’indice de développement régional, des données qui, selon lui, montrent une détérioration continue.
Belhadj a conclu que le projet de loi de finances 2026 ne déroge pas à cette tendance, estimant qu’il « poursuit la même approche fondée sur des solutions conjoncturelles au lieu de véritables réformes structurelles », ce qui limiterait son impact économique et social.
Réserves en devises
La Tunisie atteint 24,7 milliards de dinars
D’après les indicateurs publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT), les réserves en devises du pays ont atteint, le 20 octobre 2025, un montant total de 24.697,2 millions de dinars, correspondant à 106 jours d’importation.
En une journée, les avoirs nets en devises ont progressé de 140,8 millions de dinars par rapport à la veille, passant de 24.556,4 millions de dinars à 24.697,2 millions, ce qui augmente la couverture des importations d’un jour, de 105 à 106 jours.
Sur un an, la situation reste relativement stable, avec des réserves en devises en hausse de 360 millions de dinars par rapport au 20 octobre 2024, où elles étaient à 24.337,2 millions de dinars, mais couvrant légèrement moins de jours d’importation (110 jours en 2024 contre 106 jours en 2025), ce qui reflète l’augmentation des besoins en devises pour les importations.
Ces chiffres témoignent de la stabilité des avoirs en devises de la Tunisie malgré un contexte économique difficile, offrant une marge de sécurité pour le financement des importations et le soutien à la balance des paiements.

