Excès de vitesse : les communes ne pourront pas bénéficier des prunes.
Les communes devront décider si elles utiliseront le fruit des amendes routières pour des aménagements à la sécurité routière, comme l’indique Jean Homerin (PS), échevin des finances à Boussu. Le nouveau décret leur permettra, sur base volontaire, de contrôler la vitesse sur leur territoire et les recettes engrangées seront destinées à des aménagements en faveur de la sécurisation du réseau.
À une époque où presque tous les niveaux de pouvoir se voient contraints de fouiller dans leurs réserves pour équilibrer leur budget, la question des « amendes routières » suscite des discussions au sein de nombreuses communes, et ce, pour une raison très simple.
Jusqu’à présent, les communes avaient à leur charge le financement de l’installation de radars tronçons sur leurs routes, avec un coût d’environ 100 000 euros par appareil, tandis que les amendes perçues alimentaient le budget de la région. Aurélien Brabant (Ecolo/Community), bourgmestre de Pecq, a déclaré aux journalistes de No Télé : « Si on prend juste l’exemple de cette année, au cours de laquelle il y a environ 1500 PV qui ont été dressés, cela représente un montant total de 165 000 euros. C’est une somme considérable et cela nous permettrait d’utiliser cette somme pour la réinvestir dans de nouveaux aménagements. »
La question se pose désormais de savoir si ces recettes pourront être utilisées par les communes selon leurs besoins. L’objectif est clair : les communes doivent investir davantage dans la sécurité routière. Jean Homerin (PS), échevin des finances à Boussu, a précisé à Télé MB : « Le ministre a indiqué que les recettes seront destinées aux aménagements de sécurité au niveau des voiries, des pistes cyclables et des trottoirs. Ce n’est pas comme en Flandre où cela constitue une manne céleste ; là-bas, 177 millions sont entrés dans les caisses communales, permettant aux communes de les utiliser comme elles le souhaitent. »
Cette spécificité régionale dérange Vias, l’institut belge de sécurité routière, qui déplore que, dans certaines communes flamandes où le système est déjà en vigueur, des zones surveillées par des radars tronçons aient été mises en place à une vitesse limitée à 30 km/h, même là où la sécurité n’était pas réellement en jeu. Vias appelle à trouver des solutions pour éviter de telles dérives mercantiles en Wallonie et insiste sur l’importance d’un investissement des montants recueillis dans la sécurité routière.
Ce nouveau décret permettra, sur une base volontaire, aux communes de contrôler la vitesse sur leur territoire, les recettes générées étant destinées à des aménagements en faveur de la sécurisation du réseau.

