Biathlon : Julia Simon accusée de vol et escroquerie avant les JO
Julia Simon, dix fois championne du monde et lauréate française de la Coupe du monde en 2023, est attendue vendredi matin devant le tribunal correctionnel d’Albertville pour vol et escroquerie. Elle est visée par deux plaintes pour fraude déposées en décembre 2022 et mai 2023, et les faits reprochés se seraient produits lors d’un stage à l’été 2022 en Norvège.
Attention, sujet délicat dans le biathlon français à quelques mois des Jeux olympiques d’hiver de Milan-Cortina. Julia Simon, dix fois championne du monde et dernière lauréate française de la Coupe du monde en 2023, est attendue vendredi matin devant le tribunal correctionnel d’Albertville pour vol et escroquerie.
La biathlète de 29 ans fait l’objet de deux plaintes pour fraude déposées en décembre 2022 et mai 2023 par un membre de l’encadrement de l’équipe de France et par Justine Braisaz-Bouchet, une de ses partenaires en club et en sélection.
Les faits reprochés se seraient déroulés lors d’un stage en Norvège à l’été 2022. Elle est accusée d’avoir utilisé leurs cartes bancaires pour des achats en ligne d’un montant d’environ « 2.300 euros », selon son avocat, Me Christian Borel. Julia Simon, qui conteste les accusations, n’a pas souhaité faire de commentaires avant l’audience, à laquelle elle devrait se présenter.
Une demande de renvoi, déposée par la défense, sera examinée à l’ouverture de l’audience, ce qui pourrait entraîner un report à une date ultérieure, selon le parquet. Dans un communiqué publié en septembre, la Fédération Française de Ski (FFS) a rappelé que la commission nationale de discipline fédérale avait été saisie dès le début de l’affaire, bien qu’il s’agisse d’une « affaire d’ordre personnel entre deux athlètes ».
Concernant les conséquences potentielles pour les JO, la commission a stipulé que seuls « les moyens d’investigation des enquêteurs et les résultats de l’enquête pénale permettraient de déterminer si les faits reprochés à Julia Simon sont avérés ». Elle a donc prononcé, le 1er juin 2023, « un sursis à statuer » et devra se prononcer à nouveau une fois le jugement rendu.
Selon le règlement disciplinaire de la FFS, si Julia Simon est reconnue coupable à l’issue de la procédure judiciaire, elle pourrait faire face à diverses sanctions, allant de l’avertissement à la radiation, en passant par la suspension. Dans le pire des cas, cela pourrait entraîner sa suspension pour les prochains JO.
En attendant, la FFS, qui s’est constituée partie civile, a assuré avoir pris les dispositions nécessaires pour que cette affaire ne perturbe pas le projet sportif individuel des athlètes ni le fonctionnement collectif de l’équipe. La saison de biathlon reprendra le 20 novembre à Östersund, en Suède.

