Belgique

Fins de carrière : accord trouvé entre syndicats et patronat

Le régime de fin de carrière est octroyé à une personne qui souhaite travailler à mi-temps ou à 4/5e temps à la fin de sa carrière, permettant au travailleur de prétendre à une allocation jusqu’à sa retraite. Les partenaires sociaux ont signé un accord sur ce dossier au sein du Conseil national du travail, et une fin de carrière dès 55 ans restera envisageable pour toute personne comptant 35 ans de carrière.


Le régime de fin de carrière est attribué aux personnes souhaitant travailler à mi-temps ou à 4/5e de leur temps de travail à l’approche de la retraite. Ces travailleurs peuvent bénéficier d’une allocation jusqu’à leur départ à la retraite. Cependant, le gouvernement envisageait de durcir ce régime. Ainsi, les fins de carrière à partir de 55 ans deviendraient une exception. Les partenaires sociaux ont signé un accord concernant ce sujet au sein du Conseil national du travail. À partir de maintenant, une fin de carrière dès 55 ans restera envisageable pour toute personne ayant au moins 35 ans de carrière. Pour les métiers considérés comme lourds, où une ancienneté de 25 ans est requise, les règles en vigueur demeurent applicables. En revanche, les règles générales seront plus strictes. Actuellement, il est possible d’accéder à un régime de fin de carrière avec allocation à partir de 60 ans avec 25 ans d’ancienneté. Le gouvernement projette d’augmenter cette ancienneté à 35 ans d’ici 2030. Pour les femmes, les conditions seront moins strictes, avec 30 ans de carrière requis d’ici 2030.

Les syndicats et les employeurs se sont également mis d’accord pour supprimer les prépensions conventionnelles. Seule la prépension pour des raisons médicales sera acceptée. La Fédération des entreprises de Belgique considère cela comme un « tournant historique pour le marché du travail ». Ce changement met un terme à une logique de sortie précoce issue des années 1970 et permet un recentrage sur un emploi durable. Dans l’ensemble, la fédération patronale juge cet accord équilibré. « La suppression progressive des régimes de chômage avec complément d’entreprise (prépension/RCC) et la réforme des conditions d’accès au crédit-temps de fin de carrière répondent à des impératifs budgétaires essentiels tout en réaffirmant la centralité du travail. » De son côté, la CSC parle d’un « accord crucial pour pouvoir continuer à travailler ». « Les travailleurs peuvent ainsi rester actifs plus longtemps de manière saine. Le syndicat chrétien se réjouit que la demande de prise en compte des spécificités des carrières des femmes, de ceux qui travaillent en équipes et des aidants proches ait été satisfaite. »