Maroc

FNF 2025 : « Terre des Anges », une quête identitaire et historique

Le film « Terre des Anges » du réalisateur marocain Rachid Fekkak a été projeté samedi dans le cadre du 25e Festival national du film de Tanger, mettant en avant les efforts de reconstruction personnelle des enfants abandonnés. Le vernissage de l’exposition collective « Matisse, ici et maintenant » a eu lieu samedi soir à la Gallery Kent de Tanger et se poursuivra jusqu’au 18 novembre.


Le film « Terre des Anges », réalisé par le Marocain Rachid Fekkak, a été projeté samedi lors du 25e Festival national du film (FNF) à Tanger. Ce long métrage de 90 minutes, sélectionné dans la compétition officielle, révèle une quête identitaire empreinte d’événements historiques. Il met en lumière les efforts de reconstruction personnelle des enfants abandonnés, ainsi que leurs problématiques identitaires, à travers le personnage d’Alia.

Abandonnée par une femme près d’un box de cheval, Alia n’est qu’un nourrisson lorsque Yaqout la découvre et décide de l’élever comme sa propre fille. À l’adolescence, elle apprend la vérité sur ses origines et traverse une grave crise identitaire.

Dans une déclaration à la MAP, Rachid Fekkak, qui est également scénariste et producteur, a souligné que ce film rapproche le vécu d’Alia de celui de sa grand-mère adoptive, Maria Cristina, une Italienne qui a grandi avec des résistants après l’assassinat de ses parents par les nazis et qui a épousé « Maârouf », un commandant marocain.

« Ce film rappelle le rôle crucial joué par les soldats marocains, qui ont soutenu les Alliés lors de la Deuxième Guerre mondiale, notamment dans la bataille de Monte Cassino, en Italie », a-t-il ajouté.

En rapprochant l’histoire personnelle d’Alia de celle des soldats marocains ayant combattu le nazisme, Maria Cristina tente d’apporter à l’héroïne du film des réponses à ses questions identitaires et à son besoin d’appartenance.

Parmi les films en compétition dans la catégorie long-métrage de fiction figurent également « Africa Blanca », « Atoman », « Autisto », « Bribes », « Everybody loves Touda », « Grand-petit frère », « La guerre des six mois », « La mer au loin », « Le lac bleu », « Les commandements », « Love in Dakhla », « Mauvais temps », « Radia » et « The lost princess ».

La 25e édition du Festival national du film de Tanger, qui se déroule du 17 au 25 octobre et est placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, vise à promouvoir le cinéma marocain et son évolution à travers la présentation des dernières productions cinématographiques nationales et l’organisation de débats avec des critiques, des professionnels et des passionnés du domaine cinématographique marocain.

**Bouillon de culture**

**Vernissage**

Le vernissage de l’exposition collective « Matisse, ici et maintenant » s’est tenu samedi soir à la Gallery Kent de Tanger, rendant hommage à l’héritage artistique d’Henri Matisse et à son passage marquant dans la ville du Détroit. Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 18 novembre, réunit neuf artistes contemporains marocains dont les œuvres revisitent, chacun à sa manière, l’esprit et les couleurs d’un des maîtres du fauvisme.

L’exposition présente une large gamme de tableaux, sculptures et photographies, mettant en avant les créations de Rita Alaoui, Amina Benbouchta, Ziyad El Mansouri, El Hadi Fekrouni, Yasmine Hatimi, Hicham Matini, Abdelkrim Ouazzani, Houda Rahmani et Houda Terjuman. Elle offre aux visiteurs l’occasion de découvrir la vitalité de la scène artistique marocaine contemporaine et la façon dont ses créateurs réinventent, à travers leurs œuvres, l’héritage lumineux de Matisse à Tanger.