Incarcération de Nicolas Sarkozy : arrivée à la prison de la Santé ce matin
La demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy ne sera pas examinée à l’aune des mêmes critères que le mandat de dépôt. Le tribunal correctionnel de Paris avait condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison le 25 septembre.

Sur quoi se fondera une possible remise en liberté ?
La demande de remise en liberté de Nicolas Sarkozy ne sera pas évaluée selon les mêmes critères que ceux du mandat de dépôt. Le trouble à l’ordre public et l’« exceptionnelle gravité » des faits ne seront plus pris en compte. Redevenu présumé innocent, il ne pourra être maintenu en détention que si cela représente l’« unique moyen » d’éviter des pressions, une fuite ou une récidive, de possibles interactions avec des complices, ou encore pour garantir sa sécurité. Dans le cas contraire, il devra être libéré, éventuellement assigné à résidence avec un bracelet.
Une rencontre avec Macron vendredi dernier
Vendredi, Emmanuel Macron a accueilli Nicolas Sarkozy : « J’ai toujours été très clair sur l’indépendance de l’autorité judiciaire dans mon rôle. Mais il était normal, sur le plan humain, de recevoir un de mes prédécesseurs dans ce contexte », a-t-il justifié lundi.
Ses avocats préparent une demande de libération
Une fois Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé, où un important dispositif de sécurité sera déployé, ses avocats soumettront une demande de mise en liberté. La justice disposera de deux mois pour se prononcer, bien que ce délai devrait être plus court.
Appel à un rassemblement de soutien
Sa famille a appelé à un rassemblement de soutien lorsque l’ancien président (2007-2012) quittera son domicile de l’ouest parisien. Une multitude de caméras et de photographes tentera de suivre son chemin vers l’unique prison parisienne.
Une incarcération prévue dans la matinée
L’ancien président de la République est attendu en milieu de matinée à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré.
Nicolas Sarkozy se compare à Dreyfus et au Comte de Monte-Cristo
Lors du verdict de septembre, Nicolas Sarkozy avait dénoncé une « injustice » et la « haine » que certains magistrats lui porteraient. Il s’est aussi comparé à Alfred Dreyfus, l’officier envoyé sur l’île du Diable pour trahison fondée sur un faux document et au cœur d’un antisémitisme exacerbé.
Il a également déclaré au Figaro qu’il entrerait à la Santé « la tête haute », emportant avec lui une biographie de Jésus et le roman Le Comte de Monte-Cristo, le personnage injustement condamné le plus célèbre de la littérature française.
Une condamnation à cinq ans de prison
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison. Il a été déclaré coupable d’avoir, en toute connaissance de cause, permis à ses collaborateurs Claude Guéant et Brice Hortefeux de rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’État a fait appel et se déclare innocent.
Au-delà de cette sévère condamnation, c’est le mandat de dépôt qui a suscité l’étonnement. Pour les juges, celui-ci est justifié par la « gravité exceptionnelle » des faits « de nature à altérer la confiance des citoyens dans ceux qui les représentent et sont censés agir dans l’intérêt général ».
Bienvenue dans ce Live
Bonjour à toutes et à tous. Pour la première fois ce mardi, un ancien chef d’État de la République française ou de l’Union européenne va être incarcéré, et ce sera à la prison de la Santé à Paris. Près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs lors du procès libyen, Nicolas Sarkozy va effectivement être emprisonné. La rédaction de 20 Minutes se mobilise pour vous faire suivre cette journée judiciaire sans précédent.

