Belgique

Le gouvernement De Wever rencontre des difficultés budgétaires.

Malgré de longues heures de négociations, MR, Engagés, Vooruit, CD&V et N-VA n’ont toujours pas trouvé de terrain d’entente sur le budget fédéral. Une Mercedes louée par le MR a été flashée à 172 km/h (corrigé à 161 km/h) entre Bruxelles et Mons en 2021.

Une du quotidien De Morgen.

« Le Premier ministre cherche encore le budget fédéral« , une phrase qui pourrait passer pour une petite annonce, et c’est ce qu’elle est réellement : après de longues heures de négociations, le MR, Engagés, Vooruit, CD&V et N-VA n’ont toujours pas réussi à s’accorder. Bart de Wever devrait donc peut-être envisager de chercher une solution dans les petites annonces.

Pour De Morgen, « la chasse aux 10 milliards d’euros s’enlise dans une impasse politique. »

Sans accord, Bart De Wever ne pourra pas présenter son budget au Parlement ce mardi, ce qui serait, d’après le quotidien flamand, un « échec cuisant » pour le Premier ministre, qui raterait encore une fois la date limite de sa déclaration politique annuelle.

Une du quotidien Le Soir.

« Une semaine après avoir raté la date limite symbolique du 14 octobre, celle du 21 semble compromise », note Le Soir.

D’après le quotidien, la situation semble se répéter : sous la coalition Vivaldi, la réclamation d’une grande réforme fiscale promise par le gouvernement De Croo était passée de « 6 milliards à 2, puis partie en fumée, […] comme la coalition d’ailleurs« .

Le parallèle est clair : les ambitions budgétaires de De Wever, estimées à 10 milliards d’économies, pourraient également s’effriter, en l’absence d’accord politique, pour se traduire par un simple budget de transition pour 2026, avec de modestes économies et « sans véritable trajectoire budgétaire« .

Une du quotidien Sudinfo.

Pour Sudinfo, les enjeux vont au-delà de la simple question des chiffres. Si le gouvernement n’arrive pas à garantir « les pensions, les services publics essentiels » et « ce qui compte le plus pour des millions de Belges« , les extrêmes pourraient en tirer profit, « surtout à droite« , met en garde le quotidien, citant les exemples néerlandais, allemand et français. Il appartient désormais aux partis de trouver un accord sur le budget.

Une du quotidien Het Laatste Nieuws.

Het Laatste Nieuws se penche également sur une toute autre affaire : un excès de vitesse impliquant le MR. Selon le quotidien flamand, une Mercedes louée par le parti a été flashée à 172 km/h (corrigé à 161 km/h) sur la route entre Bruxelles et Mons, en 2021.

Ce véhicule est attribué au président du MR, Georges-Louis Bouchez, mais « l’identité du conducteur n’est pas connue« . Le parti a refusé de la révéler au tribunal. Cela entraîne une simple amende pour le parti, alors que le conducteur aurait pu être condamné pour une infraction de roulage.

Pour Het Laatste Nieuws, cette situation met en avant » le dysfonctionnement du système« . La justice et la loi appliquent-elles « deux poids deux mesures », s’interroge le quotidien.

La loi permet à une personne morale, comme un parti ou autre organisation, de ne pas divulguer l’identité d’un conducteur d’un de ses véhicules. Cependant, selon Het Laatste Nieuws, « les partis ne sont pas au-dessus des lois » et il serait peut-être temps de corriger cette faille dans le système, conclut le quotidien.

Une du quotidien L'Avenir.

Enfin, L’Avenir aborde un incident survenu lors du match Standard – Antwerp, vendredi soir.

Alors que le Standard menait 1-0, le match a été interrompu à deux reprises par des supporters mécontents de certaines décisions de l’arbitre. Plusieurs d’entre eux ont lancé des gobelets sur le terrain, et l’un d’eux a finalement touché l’arbitre.

Un gobelet de trop. Le match a été stoppé à 7 minutes de la fin et sera rejoué ce lundi, à huis clos. Le club risque des sanctions, mais pas un forfait sportif. L’Avenir dénonce « une étape dans l’inédit, le navrant et la bêtise ».

Ce geste, jugé « absurde » par le quotidien, « pose question« . « Les tribunes sont le reflet de nos sociétés« , mais comment faire pour, je cite, « canaliser les imbéciles » ?

Selon le quotidien, ce n’est pas là la mission des stewards, mais les joueurs et dirigeants devraient montrer l’exemple. Car, conclut L’Avenir, « si les clubs sont désemparés face à certains supporters, eux aussi sont le reflet de notre société« .