Guerre en Ukraine : Européens coupent gaz russe, Trump et Poutine à Budapest
Le sommet de Budapest, qui se prépare entre Donald Trump et Vladimir Poutine, n’a pas encore de date ni de modalités exactes. La majorité des États membres de l’Union européenne a approuvé le principe d’une interdiction des importations de gaz naturel russe, d’ici fin 2027.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? *20 Minutes* fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce lundi 20 octobre, 1.335e jour du conflit.
**Le fait du jour**
La date et les modalités précises du sommet de Budapest, en Hongrie, entre Donald Trump et Vladimir Poutine restent à préciser, mais les préparatifs avancent. Ce futur rendez-vous a été au cœur d’une réunion téléphonique « constructive » ce lundi entre Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, et son homologue américain Marco Rubio.
Le sommet de Budapest suscite un grand intérêt. Volodymyr Zelensky a exprimé sa volonté d’y participer, bien qu’il considère que Budapest n’est pas « le meilleur lieu pour cette réunion », en raison du soutien du Premier ministre hongrois Viktor Orbán à Moscou. « S’il s’agit d’une invitation sous la forme d’une rencontre à trois » ou « d’une diplomatie itinérante, où le président Trump rencontre Poutine et où le président Trump me rencontre, alors, sous une forme ou une autre, nous nous mettrons d’accord », a déclaré le président ukrainien.
Emmanuel Macron a également réagi peu après en affirmant : « À partir du moment où ils discuteraient du sort de l’Ukraine, les Ukrainiens devraient être autour de la table. À partir du moment où ils devraient discuter de ce qui impacte la sécurité des Européens, les Européens devraient être autour de la table. » Il a ajouté qu’une « coalition des volontaires pour partie physique, pour partie virtuelle », réunissant les soutiens de l’Ukraine en présence du président Volodymyr Zelensky, se « tiendra vendredi à Londres ».
**La phrase du jour**
« Nous n’allons pas donner la victoire aux Russes », a déclaré Volodymyr Zelensky après sa visite à Washington vendredi, en réponse aux propos de Donald Trump, qui a suggéré des concessions territoriales ukrainiennes en affirmant que Kiev et Moscou « doivent s’arrêter là où ils sont ».
Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a exprimé cette même position ce lundi : « L’intégrité territoriale est une valeur importante que nous défendons, et je pense que nous devons nous y tenir, car si nous abandonnons simplement ces territoires, cela enverra à tout le monde le message qu’il suffit d’utiliser la force contre ses voisins pour obtenir ce que l’on veut. »
**Le chiffre du jour**
25. C’est le nombre de systèmes antiaériens américains Patriot dont l’Ukraine estime avoir besoin pour faire face aux frappes russes. Malgré le fait qu’il ne les ait pas obtenus vendredi de Donald Trump, Volodymyr Zelensky a affirmé ce lundi que son voyage aux États-Unis lui a permis d’engager « des discussions avec des entreprises du secteur de la défense ».
**La tendance**
L’Union européenne a franchi ce lundi une étape significative dans ses efforts pour réduire l’économie de guerre de la Russie. La majorité des États membres a approuvé le principe d’une interdiction, d’ici fin 2027, des importations de gaz naturel russe. Bien que la Slovaquie et la Hongrie, très dépendantes des hydrocarbures russes, se soient opposées à cette interdiction, elles ont été mises en minorité.
Ces achats de gaz naturel russe devraient encore représenter 15 milliards d’euros cette année, une « absurdité » que Donald Trump n’hésite pas à rappeler. « L’Europe doit passer à la vitesse supérieure. Elle ne peut pas continuer à agir comme elle le fait actuellement. Elle achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu’elle est en conflit avec ce pays. C’est embarrassant pour elle », avait-il déclaré lors de l’Assemblée annuelle des Nations unies à New York.
L’idée de restreindre les importations doit maintenant être négociée avec le Parlement européen.

