Environnement : Tozeur n’organise pas un week-end avec déchets.
Une vidéo a circulé cette semaine sur les réseaux sociaux à l’initiative d’associations de Tozeur pour annoncer l’organisation d’un week-end propreté, les 18 et 19 novembre. L’événement vise à conscientiser les citoyens à l’importance de l’hygiène et appelle à ne pas limiter l’action à une seule manifestation.
La Presse — Une « capsule » vidéo a été diffusée cette semaine sur les réseaux sociaux par un collectif d’associations de la ville de Tozeur, notamment les scouts, le Croissant-Rouge et le Club télé local, pour annoncer l’organisation, samedi 18 et dimanche 19, d’un week-end propreté, campagne lancée sous le slogan : «Quelle est belle ma ville. Elle manque seulement de propreté».
Dans ce document, six jeunes passent successivement à l’écran dans le cadre enchanteur de la ville historique pour exprimer «J’aime ma ville», , «Participons tous à cette opération, grands et petits» ou encore «Je n’aime pas voir ça», en montrant un tas de déchets dans un coin de la médina. En conclusion, l’un des animateurs de cet événement précise que l’objectif de cette action est de sensibiliser les citoyens à l’importance de l’hygiène dans leur quotidien et appelle à ne pas limiter l’action à une seule manifestation.
Coïncidence ou lien de cause à effet ? Quoi qu’il en soit, le 30 septembre et le 1er octobre derniers, nous avions publié un reportage intitulé «Tozeur, la pluie des bonnes nouvelles ?» où nous faisions état d’une embellie dans le secteur touristique de la région du Jérid. Cependant, nous déplorions également l’état de l’environnement en ville et dans l’oasis, appelant les acteurs sociaux et administratifs locaux à agir d’urgence pour améliorer l’image sérieusement dégradée d’une destination phare de notre tourisme. Un peu plus de deux semaines plus tard, nous constatons cette belle initiative.
Nous en sommes très satisfaits, car si cela relève du pur hasard, cela démontrerait une belle réactivité de la société civile face à la dégradation inquiétante de l’hygiène dans la ville. Si c’est plutôt une réaction à notre reportage, cela serait la plus belle preuve concrète de l’impact que tout organe de presse espère de sa production.
Dans tous les cas, cet événement est à signaler. Non seulement il va, au moins en partie, compenser les lacunes des institutions chargées de la propreté et de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, mais il devrait aussi servir d’exemple. En effet, il est raisonnable de s’attendre à ce que d’autres localités de la région, et même au-delà, s’inspirent de cette initiative afin de renverser la tendance actuelle qui dure depuis trop longtemps face au désintérêt collectif pour les affaires publiques.

