Fujifilm dévoile le X-Half, un appareil photo « Canada Dry »

Le X-Half de Fujifilm est un appareil photo numérique avec un capteur de 18 mégapixels au format 1 pouce, mesurant 10 x 6,4 x 4,5 cm et pesant 240 g. Ce modèle est proposé à un prix de 799 euros, ce qui le rend excessivement cher par rapport à d’autres appareils photo hybrides disponibles à ce tarif.

La nostalgie reste intacte. Avec son appareil photo X-Half, Fujifilm fusionne deux univers inédits : la photo argentique et la photo numérique. Ce modèle, bien que contemporain, propose un goût analogique qui lui confère un aspect « Canada Dry ». Le défi était ambitieux, mais le fabricant japonais propose un appareil compact ingénieux, surprenant et inattendu, capable de séduire à la fois les plus jeunes et les générations précédentes. 20 Minutes a testé ce nouvel appareil.

Deux écrans tactiles verticaux

Ce X-Half a un aspect très réussi ! Son design évoque un appareil photo vintage, tout en étant résolument moderne. Compact et léger (10 x 6,4 x 4,5 cm pour 240 g), il se glisse aisément dans une poche. Dommage que son revêtement texturé ne soit qu’une imitation en plastique dur. À ce tarif, c’est regrettable…

Une surprise se cache au dos : le X-Half est doté de deux écrans verticaux tactiles. Le premier écran, situé au centre, fait office de viseur numérique. Le second, à gauche, permet à l’utilisateur de choisir son type de pellicule en fonction de son logo. Avec le X-Half, la prise de vue s’effectue verticalement, à l’instar des smartphones actuels, ce que confirme son viseur optique. Son capteur de 18 mégapixels (au format 1 pouce) est intégré de manière verticale. De type 3 : 4, il est associé à une focale fixe (équivalent 32 mm f/2.8), semblable à celles des compacts jetables utilisés dans le passé.

Ce nouveau compact permet également de photographier à l’ancienne. À l’époque de l’argentique, il était courant d’utiliser différents types de pellicules dans son appareil. Fujifilm propose ainsi de sélectionner sur l’écran gauche de l’appareil treize pellicules virtuelles, allant de Velvia à Classic Neo. Cela permet de multiplier les effets et textures… Mais attention à l’originalité…

Un mode argentique très… analogique !

Pour utiliser le mode argentique du X-Half, l’utilisateur doit non seulement choisir sa pellicule, mais aussi sélectionner le nombre de vues souhaitées : 36, 54 ou 72 photos. Une fois cette sélection faite, il est impossible de changer avant d’avoir épuisé sa pellicule virtuelle ! À chaque prise de vue (réalisée uniquement avec le viseur optique), il est également nécessaire de manipuler un levier en haut à droite pour « faire défiler » la pellicule… comme avec un ancien appareil photo. Et « pire » : il n’est pas possible de contrôler la qualité des photos, ni de savoir si la visée est correcte sur l’écran tant que la pellicule n’a pas été « développée » !

Pour cela, il est nécessaire de transférer les images vers l’application X-Half et d’attendre que chaque photo soit affichée sur une planche contact. Est-ce anachronique ? Absolument ! Mais pour ceux qui ont connu l’argentique, c’est un plaisir nostalgique… et c’est une belle découverte pour les nouvelles générations ! De quoi redécouvrir l’ADN de la photographie et séduire les amateurs de slow photography.

19 filtres créatifs

Rassurez-vous, il est également possible d’utiliser le X-Half en mode numérique. Dans ce cas, l’utilisateur peut choisir pour chaque photo le type de pellicule à utiliser et sélectionner l’un des dix-neuf filtres proposés (allant de « appareil jouet » à « fisheye », en passant par « miroir »). Bien sûr, il est aussi possible de prendre des photos au format paysage… à condition de faire pivoter l’appareil de 90°.

En fin de compte, les photos réalisées avec le X-Half ne se démarquent pas par une qualité exceptionnelle. En mode argentique, elles peuvent parfois sembler moins performantes que celles prises avec les smartphones actuels. Elles ne se comparent pas non plus à la qualité d’image d’un compact expert ou d’un reflex. De plus, l’X-Half ne capture qu’en JPEG et non en RAW. Ses images sont davantage conçues pour le partage que pour l’impression. Quant aux vidéos qu’il peut enregistrer (en Full HD), elles restent assez ordinaires.

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Il est donc l’expérience photographique offerte par ce petit appareil Fujifilm qui mérite d’être mise en avant. Cependant, à un prix excessif de 799 euros, ce modèle séduisant, original et innovant peine à justifier son coût. D’autant plus qu’à ce tarif, ceux en quête de performances pourraient préférer un appareil photo hybride. Des modèles comme le ZV-E10 de Sony, le Canon EOS R50 ou l’Olympic OM-D E-M10 Mark IV sont aujourd’hui nombreux dans cette gamme de prix.