Belgique

Orelsan évoque son film « Yoroï » et son amour pour la Belgique.

Orelsan a annoncé que Yoroï sortira dans les salles le 29 octobre, précédé d’une avant-première à l’UGC De Brouckère le 23 octobre. Il sera à l’ING Arena de Bruxelles les 12, 13 et 14 mars 2026, pour trois concerts très attendus.

Un film entre introspection et culture nippone

« C’est une idée de David Tomaszewski, le réalisateur du film, avec qui j’avais fait beaucoup de clips », raconte Orelsan. « Il m’a appelé il y a quatre ans, il m’a dit qu’il aimerait bien faire un film où Orelsan part au Japon avec sa femme, il est coincé dans une armure qui attire des monstres. Et moi je trouvais que ça me permettait de faire un projet qui change, un projet original, un projet de cinéma, un projet qu’on n’a pas forcément l’habitude de voir« .

Dans Yoroï, l’artiste aborde des thématiques plus personnelles. « Ça parle d’émotion, ça parle des peurs, ça parle de grossesse« , explique-t-il. Autant de sujets qu’il traite avec la même sincérité que dans ses chansons.

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Dix ans après Comment c’est loin, Orelsan revient sur grand écran avec une véritable ambition visuelle. Et ce n’est pas un hasard : le cinéma l’a toujours attiré. « C’est quelque chose dont j’ai rêvé, c’est sûr, parce que quand j’ai commencé à faire de la musique, j’aimais autant le cinéma que la musique« , confie-t-il.

Une passion qu’il a d’abord exprimée dans ses clips, souvent mis en scène comme de véritables courts-métrages. « Ce n’est pas forcément être acteur qui me plaît le plus, c’est d’écrire un projet. Le moyen de le faire dans les films, c’est aussi le moyen d’utiliser d’autres personnages, de raconter d’autres choses, d’avoir des trucs forcément plus visuels, d’être créatif, de faire de l’action, et de continuer à faire tout ça tout en essayant de faire réfléchir à des choses« .

« Le cinéma, c’est le meilleur vecteur pour faire ça« , conclut Orelsan.

De Van Damme à Stromae : le cœur belge d’Orelsan

L’entretien devient plus personnel lorsque François De Brigode aborde Kickboxer, film dans lequel le célèbre Jean-Claude Van Damme tenait le rôle principal. « Je le mattais en boucle quand j’étais petit. Je l’ai vu peut-être, je ne sais pas, quarante fois je pense« , sourit Orelsan. « Je regardais ses films avec mon père. On regardait dès qu’il y avait un nouveau Van Damme ; ou le dimanche, on louait un film, on le regardait en famille. Et donc c’est vraiment ce truc où on passait un bon moment, on reproduisait les moves avec mon frère« .

L’artiste, qui manifeste clairement son affection pour la Belgique, parle également de sa relation avec Stromae, qu’il considère comme un « pur génie » : « J’aime tout chez Stromae. J’aime déjà l’être humain, j’aime sa musique, j’aime ses textes, j’aime la cohérence qu’il y a entre sa musique et ses paroles. Et quand ça te touche, ça te touche en plein cœur« .

Les deux artistes ont partagé des moments intenses, notamment lors des Ardentes en 2022 : « En studio, il va toujours faire quelque chose que je n’ai pas imaginé, qui touche directement. Il est très perfectionniste, et je me reconnais un peu dans sa façon de sortir peu de morceaux, mais toujours les bons« .

Dans le lien qui unit Orelsan à la Belgique, il n’y a pas de fin à l’horizon. En découvrant que l’écrivain Éric-Emmanuel Schmitt, qu’il lit actuellement dans La Traversée des temps, est également belge, Orelsan s’exclame : « Ah, il est belge ? Je ne savais même pas. C’est fou, ça. J’aime trop les Belges !« .

Dans la séquence des fameuses « questions vaches ou pas vaches« , Orelsan choisit la version douce : « Pas vache« , lance-t-il. À la question de savoir s’il préfère être rappeur ou acteur, il répond sans hésitation : « J’ai envie d’être les deux« . Une réponse simple qui résume parfaitement son parcours d’artiste complet, partagé entre le micro et la caméra.

Après ces échanges légers, il est temps pour François De Brigode de conclure l’entretien avec ses traditionnelles recommandations culturelles et un mot d’au revoir, mais pas pour longtemps : Orelsan sera à l’ING Arena de Bruxelles les 12, 13 et 14 mars 2026, pour trois concerts très attendus… et déjà presque complets.

Entre musique et cinéma, il semble avoir trouvé son équilibre. Yoroï sortira dans les salles le 29 octobre, précédé d’une avant-première à l’UGC De Brouckère le 23 octobre. Une œuvre où le rappeur s’autorise à rêver et à explorer, avant de retrouver, au printemps, la ferveur du public belge.

Prochain rendez-vous, la semaine prochaine. « Culture en Prime« , c’est tous les vendredis à 20 heures sur la Une et en streaming sur Auvio.