Autoroute : « La barrière a refermé sur la voiture, arrachée à moitié »
Arthur et ses amis ont suivi une Porsche au péage, ce qui a conduit à ce qu’ils ne s’arrêtent pas pour prendre leur ticket et endommagent la barrière. Thierry a mentionné un automobiliste qui, après avoir mis son ticket dans le lecteur CD de son autoradio, a démonté son tableau de bord dans la voie de péage pour le récupérer.

Avec une croix rouge, une carte bancaire ou un T orange, vous êtes indéniablement à une barrière de péage. Contrairement à celle de Saint-Arnoult-en-Yvelines sur l’A10, de Vienne sur l’A7 ou de La Gravelle sur l’A81, celle-ci vous enrichit de belles histoires grâce à 20 Minutes. À l’approche des départs en vacances de la Toussaint, nous avons sollicité nos lecteurs et lectrices pour partager leurs meilleures anecdotes de péage. Commençons notre route avec Arthur.
« Nous étions en route pour un mariage avec des amis, se remémore le trentenaire. J’avais beaucoup de travail et je ne cessais de passer des appels, ce qui les a un peu ennuyés. En arrivant à un péage, perdu dans mes pensées professionnelles, j’aperçois dans le rétroviseur une sublime Porsche, dernier modèle. » Arthur décide de la suivre après l’avoir doublée : « Je pensais qu’avec une voiture de ce type, son conducteur mettrait le pied au plancher et ferait un maximum de bruit en repartant. »
Avide d’entendre le rugissement de son moteur, la bande d’amis ouvre toutes les fenêtres. Et ils ne sont pas déçus. « Le conducteur démarre à toute allure et, tellement captivé par le son du moteur, je les ai suivis sans même prendre mon ticket. La barrière s’est refermée sur notre voiture et nous l’avons presque arrachée. »
L’automobiliste distrait poursuit : « Tout le monde a hurlé dans la voiture et je me suis arrêté juste après le péage pour aller récupérer mon ticket à pied. Les gens derrière m’ont pris pour un fou, et mes amis pour des dingues. Une fois le ticket en main, la barrière s’est réabaisse et nous avons repris notre route. »
Guy, lecteur de 20 Minutes, se rappelle d’une arrivée à un péage où il aperçoit « une voiture slalomer. On voit bien que les deux passagers sont en dispute pour choisir la file à prendre. Finalement, le conducteur finit par percuter le plot en béton entre deux cabines ».
Christophe a également observé « un soir, un conducteur qui a carrément fait demi-tour juste devant le péage et a commencé à remonter l’autoroute à contresens. J’ai immédiatement alerté le personnel de l’autoroute via l’interphone du péage. Je me suis connecté à Autoroute Info pour suivre l’évolution… L’automobiliste a été intercepté. Ce soir-là, j’ai eu l’impression d’avoir aidé à éviter le pire. »
Le cadavre de mamie entre les deux enfants
D’autres internautes ont fait ou été témoins de mésaventures lors du paiement. Thierry fait partie des seconds. Il a « travaillé au péage » pendant trente-sept ans et se souvient d’un automobiliste « qui avait mis son ticket dans le lecteur de CD de son autoradio » et qui a « démonté son tableau de bord dans la voie de péage pour le récupérer afin de ne pas payer le trajet le plus cher ». Un événement encore plus étrange a été raconté par Alexandre, qui a également travaillé dans un péage dans le Sud-Ouest quand il était étudiant : il se rappelle d’une « mamie assise à l’arrière entre deux enfants qui avait visiblement des soucis de santé. J’ai demandé au conducteur si elle allait bien. Il m’a répondu qu’elle était décédée et qu’ils allaient l’enterrer au Maroc ».
Pour Dorothée, c’est le vent qui a causé des soucis. « Le ticket s’est envolé lorsque j’ai ouvert la fenêtre et a disparu. J’ai dû aller chercher du personnel », raconte-t-elle. Une mésaventure similaire est arrivée à Christiane, lorsque le Mistral lui a arraché son ticket. Elle a été contrainte de « faire reculer les voitures » derrière elle. « Imaginez le tollé général. »
La maladresse ou la malchance peut également mener à un moment d’embarras au péage, comme à celui de Mantes-la-Jolie sur l’A13 pour Jean-Luc. « J’ai introduit ma carte bancaire dans la borne, le paiement a été validé, mais en la récupérant, elle s’est bloquée avant d’être propulsée par la borne, frappant ma portière et se retrouvant sous ma voiture », explique l’automobiliste. « Étant près de l’appareil, je ne pouvais pas ouvrir ma porte. J’étais coincé avec une voiture venant de s’engager derrière moi. » Depuis, Jean-Luc est désormais adepte du télépéage.
Un technicien a 45 minutes de route
Isabelle, quant à elle, a fait tomber sa carte bancaire dans le collecteur de monnaie. Coincée, elle a fini par appeler le personnel du péage qui a mis vingt minutes à arriver. « Il a ouvert la porte de la borne simplement en tirant dessus, a replacé le lecteur de carte et m’a rendu la mienne, le tout en trente secondes. »
Menehan a connu un « long voyage » en BlaBlaCar. « Au moment d’arriver au péage, la conductrice sort sa carte bancaire et utilise le paiement sans contact qui ne fonctionne pas. Sur le ton de l’humour, elle nous dit qu’elle va être avalée si elle utilise le paiement classique. Et c’est exactement ce qui est arrivé. » Le technicien le plus proche était « à 45 minutes de route », se remémore-t-il. « Nous avons dû attendre, tous coincés dans la voiture ». Une fois de plus, le technicien a mis quelques secondes à résoudre la situation. « C’était le fonds ultime, conclut le passager. Heureusement, la conductrice et les autres passagers étaient sympas. »
Marie a également rencontré des difficultés pour payer. Lors d’un trajet « en moto avec un groupe d’amis » sous une forte pluie, « j’ai confié mon sac à main contenant argent et papiers à un ami pour qu’il les mette au sec dans une sacoche. Mais une fois au péage, je n’avais rien pour payer ! J’ai dû expliquer au monsieur bienveillant que mes moyens de paiement étaient déjà passés la barrière. Heureusement, il m’a laissé passer. J’espère que ce geste bienveillant n’a pas trop impacté les bénéfices des actionnaires. »
Un poids lourd très lourd
Au péage, certains automobilistes ont le klaxon facile. Sandra, qui avait « pour une fois » de la monnaie, décide de payer en espèces au péage de Biarritz, en jetant l’argent dans le collecteur. « Bien sûr, les pièces ont rebondi et se sont éparpillées sur la chaussée », raconte-t-elle. Après une manœuvre, elle descend de sa voiture et, « en jupe courte », elle se « penche tant bien que mal pour ramasser ses pièces ». « À ce moment-là, le camionneur qui attendait derrière moi commence à klaxonner sans relâche, poursuit l’automobiliste. Je sursaute et fais un geste d’excuse, pensant qu’il s’impatientait, puis je réalise à ses gestes déplacés qu’il s’agissait d’autre chose. »
L’histoire ne s’arrête pas là, le chauffeur l’a suivie « en klaxonnant avec force et en allumant ses phares ». « À tel point que je me suis demandé si je n’avais pas un problème avec ma voiture, mais comme j’étais très anxieuse et qu’il n’y avait pas de bruit anormal ni de voyant rouge au tableau de bord, j’ai filé jusqu’à Saint-Jean-de-Luz et me suis arrêtée une fois sortie de l’autoroute sans personne derrière moi. […] Depuis, je paie par carte bancaire. »

