France

Procès de Cédric Jubillar : « Je n’ai absolument rien fait à Delphine », délibérations en cours.

Les 10 jurés doivent répondre à deux questions concernant Cédric Jubillar et Delphine Jubillar, née Aussaguel, en lien avec la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Cédric Jubillar a affirmé : « Oui, je tiendrais à dire que je n’ai absolument rien fait à Delphine ».


Les 10 jurés sont retirés pour délibérer et doivent répondre à deux questions : « Cédric Jubillar a-t-il, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines, volontairement donné la mort à Delphine Jubillar, née Aussaguel ? » et « A la date suscitée, Cédric Jubillar était-il le conjoint de Delphine Jubillar née Aussaguel ? » La cour doit prononcer le verdict dans la journée. Cette seconde question est cruciale, car le meurtre de conjoint constitue une circonstance aggravante, susceptible d’influer sur la durée de la peine en cas de condamnation.

Cédric Jubillar a affirmé ce matin lors d’un échange avec la présidente Hélène Ratinaud : « Monsieur Jubillar, avez-vous quelque chose à ajouter pour votre défense ? » À quoi il a répondu, d’une voix claire et déterminée : « Oui, je tiens à dire que je n’ai absolument rien fait à Delphine », avant que la cour et les jurés ne se retirent pour délibérer.

L’avocat général Pierre Aurignac a déclaré mercredi : « Le crime parfait attendra ». Il a demandé une peine de trente ans de réclusion criminelle contre l’accusé. Cependant, si les dix jurés, dont trois magistrats professionnels, prononcent un verdict d’acquittement, Cédric Jubillar serait libéré immédiatement après quatre ans et demi de détention provisoire.

Jeudi, l’avocate de la défense, Emmanuelle Franck, a mené une critique approfondie des éléments de preuve avancés par l’accusation, contestant les lunettes, les cris entendus dans la nuit, la position de stationnement de la voiture et des aspects de téléphonie. Son collègue Alexandre Martin a exhorté le jury à considérer que le doute doit profiter à l’accusé, déclarant : « Votre décision sera historique, elle exprimera votre conception de la justice ».

Le procès de Cédric Jubillar, hors normes, approche de son terme. Le peintre plaquiste de 38 ans est-il responsable de la mort de son épouse Delphine dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 et de la disparition de son corps ? Après quatre ans et demi de dénégations et quatre semaines de procès, le verdict de la cour d’assises du Tarn est attendu pour ce crime sans cadavre.