Nestlé supprime 16.000 postes : réaction positive de la bourse

Le groupe Nestlé a annoncé la suppression de 16.000 postes dans le monde ces deux prochaines années, soit près de 6 % des effectifs. Après cette annonce, l’action de Nestlé a bondi de 8,21 % à 82,29 francs suisses.

C’est une véritable radicalité à laquelle se prépare le groupe Nestlé avec la suppression annoncée de 16 000 postes dans le monde au cours des deux prochaines années, représentant près de 6 % des effectifs. « Le monde évolue et Nestlé doit s’adapter plus rapidement », a déclaré ce jeudi dans un communiqué Philipp Navratil, qui a pris les rênes du géant de l’alimentation début septembre. Cela impliquera « de prendre des décisions difficiles, mais nécessaires, pour réduire les effectifs ».

Le groupe, qui possède plus de 2 000 marques, dont Nescafé et Maggi, commence d’ailleurs à récolter « les premiers résultats » de ses investissements et doit désormais « redoubler d’efforts » pour accélérer sa croissance, a affirmé Philipp Navratil, soulignant que la relance des volumes constitue sa « priorité absolue ».

PDG licencié et scandale des eaux en bouteille

Le groupe Nestlé sort d’une période particulièrement mouvementée. Ancien patron de Nespresso, Philipp Navratil a remplacé début septembre Laurent Freixe, licencié suite à une enquête interne portant sur une relation avec une subordonnée. Deux semaines plus tard, le groupe annonçait le départ de son président, le Belge Paul Bulcke, qui a passé la main plus tôt que prévu à Pablo Isla, son vice-président et ancien PDG du géant espagnol de la mode Inditex.

Le groupe est également secoué par un scandale à rebondissements concernant ses eaux en bouteille et par une baisse de ses ventes depuis la hausse des prix qui a poussé les consommateurs à se tourner vers des produits moins chers, comme les marques de distributeurs des supermarchés.

Le titre Nestlé bondit de plus de 8 %

Suite à l’annonce de la suppression de 16 000 postes, l’action de Nestlé a grimpé de 8,21 % à 82,29 francs suisses, propulsant le SMI, l’indice emblématique de la Bourse suisse, en hausse de 1,25 % ce jeudi. « Le message » du nouveau directeur général est « offensif », a réagi Jean-Philippe Bertshy, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier, estimant que ses « premières mesures vont dans la bonne direction ».

L’an passé, l’action avait perdu près du quart de sa valeur, suscitant de vives critiques en Suisse où le titre a une place de choix dans les portefeuilles des petits porteurs et des fonds de pension.