Belgique

Crise politique en France : Edouard Philippe soutient départ anticipé de Macron

Edouard Philippe a été le premier chef de gouvernement d’Emmanuel Macron de mai 2017 à juillet 2020. L’ancien Premier ministre a suggéré un départ anticipé et « ordonné » du chef de l’Etat pour éviter « 18 mois d’indétermination et de crise ».


Allié d’Emmanuel Macron et ancien chef du gouvernement de mai 2017 à juillet 2020, Edouard Philippe a récemment suscité des interrogations après la démission rapide du premier gouvernement de Sébastien Lecornu, qui a depuis été reconduit. Il a proposé un départ anticipé et « ordonné » du président, qui a des difficultés à établir une majorité.

« Je n’ai pas pris cette position parce que je pensais que je serais populaire ou parce que j’espérais convaincre le président (Macron). Le président, il a envie d’aller au terme de son mandat, et je peux le comprendre. Je l’ai dit parce que c’est la seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois d’indétermination et de crise, qui se terminera mal, je le crains », a affirmé l’ancien Premier ministre sur France 2.

Il a également souligné : « Ça n’est pas simplement une crise politique à l’Assemblée nationale à laquelle nous assistons. C’est une crise très profonde sur l’autorité de l’Etat, sur la légitimité des institutions ». Edouard Philippe a interrogé la responsabilité du président dans la création de « cette situation de très grande instabilité », ajoutant qu’il a « déploré une Assemblée ingouvernable » depuis la dissolution de 2024, avec « des politiques publiques qui n’avancent plus, des réformes nécessaires qui ne sont pas faites ».

Concernant un éventuel départ d’Emmanuel Macron, il a précisé : « Je ne suis pas du tout pour qu’il démissionne demain matin, ce serait désastreux. Mais Emmanuel Macron devrait peut-être, en prenant exemple sur des prédécesseurs et notamment le général De Gaulle, essayer d’organiser un départ qui nous évite pendant 18 mois de continuer à vivre dans cette situation de blocage, d’instabilité, d’indétermination ».

Edouard Philippe, qui se dit candidat à la prochaine présidentielle, a affirmé ne pas avoir de « querelle » avec Emmanuel Macron. « Il est venu me chercher (en 2017), je ne me suis pas roulé par terre pour qu’il me nomme », a-t-il déclaré, soulignant qu’après avoir été « congédié » en 2020, « je ne me suis pas roulé par terre pour rester ».