France

Teisseire ferme son site de production en Isère, 167 emplois en danger

Teisseire a annoncé la fermeture de son site de production de Crolles, en Isère, d’ici avril 2026, entraînant la suppression nette de 167 emplois. Le groupe a précisé que la production des sirops serait désormais confiée à l’entreprise Slaur-Sardet, basée en Normandie, dans le cadre de « partenariats avec des sociétés françaises permettant le maintien des volumes de production en France ».


C’est une étape marquante pour l’un des symboles du sirop français. Le fabricant Teisseire a annoncé ce jeudi la fermeture de son site de production de Crolles, en Isère, d’ici avril 2026, dans le cadre d’une vaste réorganisation visant à redresser une situation financière jugée « extrêmement difficile ». Cette décision conduira à la suppression nette de 167 emplois sur un total de plus de 200 postes concernés.

Le groupe, propriété du brasseur danois Carlsberg depuis 2024, a précisé avoir présenté ce plan de restructuration aux représentants du personnel. Ce plan prévoit l’arrêt des activités industrielles à Crolles et l’externalisation de la force commerciale. La production des sirops sera désormais confiée à l’entreprise Slaur-Sardet, située en Normandie, dans le cadre de « partenariats avec des sociétés françaises permettant le maintien des volumes de production en France ».

Teisseire, dont les origines remontent à la fin du XVIIIe siècle, fait état d’un « déclin ininterrompu » depuis dix ans. Le groupe attribue ses difficultés à la pression accrue des grandes enseignes et des fournisseurs, à une concurrence plus intense, à un durcissement réglementaire, mais également à un changement significatif des habitudes de consommation, les boissons sucrées étant de moins en moins appréciées.

À ces difficultés structurelles s’y ajoutent des rigidités internes qui auraient limité la capacité d’adaptation de l’entreprise. En conséquence, le résultat d’exploitation est passé d’un bénéfice proche de 10 % du chiffre d’affaires en 2020 à une perte estimée à 2 % en 2025.

Une procédure d’information et de consultation des représentants du personnel sera engagée dans les semaines à venir, a promis l’entreprise, qui s’engage à « mettre en place les mesures d’accompagnement sociales adaptées ». Si aucun repreneur n’est trouvé, les activités de l’usine de Crolles cesseront au printemps 2026.