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Classement des passeports : les USA ne font plus partie du top 10.

Le passeport américain a quitté le classement des 10 passeports les plus puissants du monde pour la première fois en 20 ans, se plaçant à la 12e position en 2025, à égalité avec la Malaisie et permettant d’entrer dans 180 pays sans visa. Singapour, la Corée du Sud et le Japon occupent respectivement la première, deuxième et troisième position, avec un accès à 193, 190 et 189 pays.


Les dernières statistiques révèlent que le passeport américain a, pour la première fois en 20 ans, quitté le top 10 des passeports les plus puissants au monde, selon l’indice Henley Passport Index 2025. Cet indice établit un classement des passeports en fonction du nombre de pays accessibles sans visa ou avec un visa à l’arrivée pour leurs titulaires.

En 2014, le passeport américain était en tête du classement mondial, reconnu comme le plus puissant par rapport à l’accès aux destinations internationales. Cependant, en 2025, il a dégringolé à la 12e position, à égalité avec la Malaisie, permettant à ses détenteurs d’entrer dans 180 pays sans visa.

Les pays d’Asie de l’Est dominent le nouveau classement : Singapour se classe premier avec un accès à 193 pays, suivi par la Corée du Sud à 190 pays, et le Japon à 189 pays. L’Allemagne, le Luxembourg et l’Italie occupent la quatrième place.

Les experts attribuent la chute rapide du classement du passeport américain à plusieurs facteurs, y compris les politiques strictes des États-Unis ces dernières années, surtout sous l’administration du président Donald Trump, qui a adopté une approche plus fermée en matière d’immigration et de voyages.

Christian Kaelin, président de Henley & Partners, a déclaré : « La baisse de la puissance du passeport américain au cours de la dernière décennie est plus qu’un simple changement de classement ; elle signale un changement fondamental dans la dynamique de la mobilité mondiale et de la puissance douce (soft power)… Les pays qui adoptent l’ouverture et la coopération progressent rapidement, tandis que ceux qui s’appuient sur les privilèges du passé sont à la traîne. »

Dans cette même perspective, Annie Pforzheimer, chercheuse principale au Centre d’études stratégiques et internationales à Washington, a affirmé que la politique américaine était devenue « isolationniste » avant même le second mandat de Trump, ajoutant que cette mentalité isolationniste se traduit actuellement par la diminution du pouvoir du passeport américain.