Le président de Défi dénonce des milliards d’euros de criminalité financière.
François De Smet a signalé qu’il a participé à la manifestation nationale de ce 14 octobre parce que, selon lui, « les mesures de l’Arizona ne satisfont pas un critère d’équité, qu’on n’en demande pas assez aux plus nantis ». Le gouvernement fédéral travaille à trouver de nouvelles recettes pour boucler son budget, et François De Smet a affirmé : « A trop mettre l’accent sur les dépenses, on ne voit pas où est la stratégie économique ».
Un gouvernement fédéral a retardé la présentation de son budget à la Chambre. François De Smet déclare : « C’est un manque de respect du Premier ministre pour l’institution parlementaire. Je crois que M. De Wever s’en fiche des traditions surtout belges. »
Il souligne que « c’est un gouvernement qui, pour l’instant, passe plus de temps à négocier qu’à gouverner. » En effet, il précise que cela fait huit mois qu’ils s’organisent et qu’ils ont dû réaliser un accord de Pâques puis un accord d’été, mais ils n’ont toujours pas élaboré de budget pluriannuel pour soutenir toutes leurs réformes.
François De Smet a participé à la manifestation nationale du 14 octobre en raison du constat partagé avec les participants que « les mesures de l’Arizona ne satisfont pas un critère d’équité, qu’on n’en demande pas assez aux plus nantis. »
Il espère influencer la préparation du budget fédéral, car « des efforts doivent être faits, c’est indéniable. Simplement, ils n’envoient pas pour l’instant le message que cet effort doit être justement réparti. » De Smet propose de « financer la justice et d’y créer un parquet financier. Il y a des milliards, je dis bien des milliards qui dorment dans des armoires. »
Il explique qu’il faudrait « un grand parquet financier indépendant efficace. On passe à côté de milliards d’euros de la criminalité financière qu’on n’irait pas chercher dans la poche des honnêtes gens. » Il constate que les moyens sont actuellement « éparpillés » entre plusieurs parquets sans unité d’action.
Le député met également en lumière le manque de stratégie économique industrielle du gouvernement : « À trop mettre l’accent sur les dépenses, on ne voit pas où est la stratégie économique. Où est la stratégie industrielle de l’Arizona ? »
De Smet évoque encore le budget du plan grand froid, qu’il qualifie de « régionalisation de la précarité. » Selon lui, ce gouvernement, bien qu’il n’ait pas de grande réforme communautaire, a su démanteler des systèmes essentiels, notamment pour l’aide alimentaire et les réformes du chômage.
Il critique la N-VA, indiquant qu’ils envisagent de détruire l’État belge en cherchant de « francophones assez naïfs » pour les aider, tout en soulignant le retournement des partis Les Engagés et MR qui soutiennent ce démantèlement.
Concernant la migration, De Smet dénonce le non-respect des décisions de justice par le gouvernement, qui montre une tendance « illibérale ». Il souligne que la Belgique doit rester une terre d’asile, même face aux discours des nationalistes.
Enfin, il propose une « régularisation économique » pour certaines des 115.000 personnes en séjour illégal, afin de les intégrer dans une économie qu’ils contribuent déjà à alimenter.
Le parti Défi, actuellement au gouvernement, s’attend à rentrer dans l’opposition, ce qui leur permettrait de se reconstruire plus facilement à Bruxelles. Ils n’ont pas de responsabilité dans la situation actuelle, affirmant attendre que ceux qui avaient promis de tout résoudre prennent enfin leurs responsabilités.

