Les Journées nationales de la réparation démocratisent les gestes salvateurs.
Du 16 au 19 octobre, les Journées Nationales de la Réparation invitent à réparer plutôt que jeter et remplacer. Selon une nouvelle étude, 67 % des Français tentent de réparer avant de remplacer, affichant une hausse de 14 points en un an.
Sortez votre trousse à outils et consultez les tutoriaux sur YouTube. Rendez-vous dans votre Repair’café ou chez votre réparateur local. Vous pouvez également vous adresser à votre magasin d’appareils électroménagers, que ce soit pour de petits ou de gros appareils. Du 16 au 19 octobre, les Journées Nationales de la Réparation vous encouragent à adopter le bon réflexe : réparer plutôt que jeter et remplacer ! Initiée par l’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) et make.org, cette troisième édition propose de nombreux événements et vise à reproduire le succès des JNR 2024, lors desquelles 40.000 objets ont été réparés !
La sensibilisation porte ses fruits ! Des centaines d’actions relayées, des associations mobilisées, des citoyens engagés et des professionnels désireux de partager leurs compétences, ainsi que des métiers en demande de main-d’œuvre : un grand élan anti-gaspillage va souffler sur la France du 16 au 19 octobre. Offrir une seconde vie à un ordinateur, faire fonctionner un lave-linge capricieux, découvrir le métier de cordonnier ou obtenir un diagnostic pour un appareil défectueux, voilà ce que proposent les JNR.
Les efforts de sensibilisation du public, et même des professionnels, à la réparation semblent porter leurs fruits. D’après une nouvelle étude*, 67 % des Français cherchent à réparer avant de remplacer. Ce chiffre représente une hausse de 14 points en un an et « illustre un changement profond des mentalités », selon Haier, qui a commandité cette enquête.
Sommes-nous devenus des élèves assidus ? Oui, même si des progrès restent à faire. Selon les Journées nationales de la réparation, 68 % des personnes n’optent pas pour la réparation en raison des coûts, et 29 % estiment qu’il est plus simple d’acheter un objet neuf que de faire réparer. Toutefois, des initiatives pour encourager des pratiques plus responsables se multiplient.
En plus des JNR, qui enseignent au public les bons gestes, le Bonus réparation montre également son efficacité. Entré en vigueur en 2022, ce dispositif, instauré dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), a connu du succès. S’appliquant à plus de 70 catégories d’objets, il offre jusqu’à 60 euros de remise sur la réparation d’un appareil (mais également pour des textiles et des chaussures) chez un des 6.500 réparateurs agréés en France. 1,5 million de produits auraient déjà bénéficié du Bonus réparation.
Dans les magasins, l’indice gouvernemental de durabilité commence également à être progressivement mis en place. Ce dispositif, qui doit entrer en vigueur en janvier 2025 pour les téléviseurs et en avril 2025 pour les lave-linge, vise à remplacer l’actuel indice de réparabilité, instauré en 2021. Grâce à une note de 0 à 10, il informe sur la durée de vie potentielle des appareils concernés, permettant ainsi de mieux orienter le consommateur dans ses achats. Pour aller plus loin, le groupe Fnac/Darty prend aussi des mesures en faveur de la durabilité avec son Baromètre du SAV.
Sa huitième édition, récemment dévoilée, fournit des indications aux consommateurs avec un « Score de durabilité » établi sur une centaine de catégories de produits en fonction des pannes constatées par son SAV. Ce baromètre révèle également que près d’un appel sur deux au SAV Fnac/Darty (54 % des appels) pour une panne présumée n’entraîne pas l’utilisation de pièces détachées pour la réparation. Autrement dit, l’appareil n’est généralement pas réellement en panne, mais souvent mal utilisé !
Ainsi, cet aspirateur-balai qui peine à aspirer, ce sèche-linge qui ne sèche plus, ce téléviseur à l’écran noir… ne sont pas forcément « en panne » et nécessitent peut-être simplement un peu plus d’attention quant à leur entretien avant une éventuelle réparation. Quoi qu’il en soit, apprendre à réparer soi-même et aider les autres à le faire sont des compétences précieuses. La filière de la réparation, qui recrute, a besoin de main-d’œuvre.

