Belgique

Diddl ne revient pas en Belgique, surfant sur la nostalgie.

Les magasins de jouets mettent en avant Diddle, une petite souris ayant connu un grand succès dans les années 2000, avec une gamme de 65 produits allant de 5 à 45 euros. Simon Diagre, responsable de la communication chez Fox&Cie, indique que le distributeur a multiplié par six son chiffre d’affaires prévu en raison de l’intérêt élevé des clients et des collaborateurs.


Les magasins de jouets jouent clairement la carte de la nostalgie en remettant en avant Diddle, cette petite souris à grosse patte, bien connue des jeunes des années 2000. « Il y a plein de souvenirs qui sont revenus de mon enfance, parce que je jouais avec les figurines, les carnets », témoigne une cliente. « C’est toute mon enfance », résume une autre. « Toutes mes années de primaires, on a échangé des Diddl dans la cour de récré, et voir que ça revient maintenant, c’est marrant ! »

Effectivement, Diddle fait son retour, 20 ans après son succès initial. Des enveloppes, des blocs-notes parfumés, des journaux intimes et des cartables sont à nouveau disponibles à la vente. L’offre comprend une gamme de 65 produits, allant de 5 à 45 euros.

Le succès a surpris le secteur lui-même. « Le fournisseur avait prévu un retour assez modeste, et très vite, les réseaux sociaux se sont enflammés », témoigne Simon Diagre, responsable de la communication chez Fox&Cie. « Les clients et nos collaborateurs, d’une certaine tranche d’âge, ont montré leur intérêt. Ainsi, le distributeur s’est adapté et a multiplié par six son chiffre d’affaires prévu. »

### Madeleine de Proust

La stratégie adoptée consiste à proposer une madeleine de Proust, un souvenir d’enfance, aux anciens fans. Ce phénomène se retrouve dans d’autres gammes et produits : des constructeurs automobiles qui relancent des modèles iconiques, des chaînes de télévision qui reprogramment leurs émissions phares, ou des chanteuses comme Lorie, Alizée ou Priscilla qui repartent en tournée.

« On voit des guerres, des famines, du réchauffement climatique, cela peut rendre les consommateurs mal à l’aise », analyse Laurence Dessart, professeure de marketing à HEC Liège. « Retrouver des produits d’avant donne un côté ‘c’était mieux avant’, et cela peut apporter du réconfort. »

Reste à observer si ces rééditions connaîtront le même succès qu’il y a parfois 10 ou 20 ans.