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Los Angeles déclare l’état d’urgence contre la politique migratoire Trump.

Le comté de Los Angeles a déclaré l’état d’urgence afin d’aider financièrement les victimes des raids de la police fédérale de l’immigration (ICE). Selon Janice Hahn, l’une des responsables du comté, « nous avons des familles entières sans le sou parce que leurs pères et mères ont été enlevés sur leur lieu de travail ».


Aux États-Unis, le conflit se poursuit entre Donald Trump et la Californie. Le comté de Los Angeles a de nouveau exprimé son désaccord envers la politique migratoire particulièrement répressive du président. Pour cela, il a déclaré l’état d’urgence afin de soutenir financièrement les victimes des opérations des forces fédérales de l’immigration (ICE).

Prise mardi, cette décision inhabituelle – l’état d’urgence étant généralement décrété lors de catastrophes climatiques – permet au comté d’accorder une aide financière aux locataires en difficulté économique en raison des raids. Elle autorise également un moratoire sur les expulsions et facilite l’accès à une aide sociale, juridique et financière plus rapide pour les migrants affectés par la politique du président.

Les villes démocrates particulièrement ciblées

« Nous avons des familles entières sans ressources parce que leurs pères et mères ont été enlevés sur leur lieu de travail », a déclaré Janice Hahn, l’une des responsables du comté. Pour cette démocrate, il s’agit d’une réponse « à la peur, la souffrance et au désordre causés par ces raids ». Elle souhaite que les communautés immigrées sachent qu’elles peuvent compter sur le soutien du comté durant cette situation d’urgence et qu’il y a une compréhension de ce qu’elles vivent.

Les partisans de cette mesure s’opposent aux opérations contre les immigrés sans papiers, qui se sont multipliées à travers les États-Unis ces derniers mois, notamment dans des grandes villes gouvernées par des démocrates, de Chicago à Washington en passant par Los Angeles. La plupart de ces interventions sont menées par des agents masqués et visent, selon eux, des personnes hispanophones et, plus généralement, des Latino-Américains. L’administration Trump rejette fermement les accusations de profilage racial.

Los Angeles a été troublée début juin par des affrontements entre la police et des manifestants qui dénonçaient les descentes ordonnées par le gouvernement. En réponse, Donald Trump avait dépêché des militaires sur place.