Fermeture de la Médiathèque nouvelle : incertitudes sur les implantations.
La médiathèque de Woluwe-Saint-Pierre reçoit chaque année une subvention d’environ 25.000 euros de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’achat de médias neufs et pour couvrir une partie des frais de personnel. Patricia Vanden Thoren, médiathécaire à Woluwe-Saint-Pierre, souligne que « la grande différence entre les plateformes et nous c’est vraiment le côté humain. »
A Woluwe-Saint-Pierre, la médiathèque est intégrée au centre culturel W:Hall. Elle a établi des relations étroites avec la Médiathèque nouvelle, notamment grâce à un soutien informatique, à des échanges de collections et à des projets communs. Pour Sandrine Demolin, directrice du centre culturel, la cessation des activités de Médiathèque nouvelle aura sans aucun doute un impact sur la médiathèque de Woluwe-Saint-Pierre. « Il va falloir qu’on réfléchisse à comment nous pouvons fonctionner sans Médiathèque nouvelle, qui a toujours été notre partenaire, avec qui nous avons une convention chaque année, avec qui on travaille et qu’on apprécie beaucoup. »
De plus, chaque année, la médiathèque reçoit une subvention de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’achat de nouveaux médias et pour couvrir une partie des frais de personnel, la commune prenant en charge le reste. Actuellement, la directrice de W:Hall est dans le flou concernant le renouvellement de cette subvention d’environ 25.000 euros en 2026. Heureusement, la médiathèque de Woluwe-Saint-Pierre possède ses collections. Elle pourrait donc, le cas échéant, continuer ses activités de manière autonome avec le soutien financier de la commune.
La Fédération Wallonie-Bruxelles considère que les missions de Médiathèque nouvelle sont « redondantes » par rapport à celles d’autres opérateurs présents sur son territoire. La question de l’utilité d’un service de prêts de médias audiovisuels se pose à l’ère numérique, où de nombreux films et musiques sont disponibles plus ou moins librement en ligne.
Patricia Vanden Thoren, médiathécaire à Woluwe-Saint-Pierre, défend la spécificité et l’importance de son métier. « La grande différence entre les plateformes et nous c’est vraiment le côté humain. Les gens viennent vers nous pour des conseils. Il faut dire que les trois personnes qui travaillent ici sont vraiment au service des gens. On regarde des films, on écoute de la musique et c’est vraiment ça qui fait toute la différence. »
À Schaerbeek, la médiathèque partage ses locaux avec la bibliothèque Sésame, boulevard Lambermont. Au cabinet de la bourgmestre, qui s’occupe également de la culture, la situation et l’avenir de la médiathèque restent flous. Une certitude émerge toutefois : une épée de Damoclès plane sur ces institutions, jugées accessoires dans le panorama culturel.

