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France : Emmanuel Macron dissoudra l’Assemblée si Sébastien Lecornu est censuré

Le PS a réitéré ses demandes en bureau national, avant la déclaration de politique générale du Premier ministre prévue à 15h00. Le président a constaté que deux motions de censure ont été déposées et a rappelé que ces motions doivent être vues comme des motions de dissolution.


« Suspension immédiate et complète de la réforme des retraites », « renoncement au 49.3 » pour permettre le vote de mesures de justice fiscale et de pouvoir d’achat, « assouplissement de la trajectoire financière » : le PS a de nouveau formulé ses exigences lors de son bureau national, juste avant la déclaration de politique générale du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, prévue à15h00.

Alors que les socialistes doivent déterminer, après cette déclaration, s’ils vont censurer ou non le gouvernement, le président leur a fait savoir qu’il n’entend pas nommer un nouveau Premier ministre si M. Lecornu est renversé et qu’il envisage alors de dissoudre l’Assemblée.

Les désaccords sont estimables, mais ils ne sont acceptables que si des compromis sont possibles.

Le président « a constaté que deux motions de censure (de LFI et RN) ont été déposées et que donc certains ne veulent pas débattre. Il a rappelé que les motions de censure qui ont été déposées sont des motions de dissolution et doivent être vues comme telles », a rapporté Mme Bregeon. « Les désaccords sont estimables, mais ils ne sont acceptables que si des compromis sont possibles », a ajouté le chef de l’État, qui a « insisté sur la stabilité institutionnelle », estimant que les Français « sont fatigués du fracas » politique.

À la suite du président, Sébastien Lecornu a affirmé qu’il démontrera dans sa déclaration de politique générale que le gouvernement est « capable de bouger », mais « en insistant sur le fait qu’il ne fera pas n’importe quoi », selon la porte-parole du gouvernement. Le Premier ministre a souligné « que la politique, c’était défendre ses opinions et être fier de le faire, mais être en capacité de faire le chemin politique pour agir ».

Ni le président ni le Premier ministre n’ont fait référence à l’exigence des socialistes d’une suspension complète de la réforme des retraites pour éviter de censurer le gouvernement.