France

Procès de Cédric Jubillar : la lettre de Louis, 11 ans, à son père.

Le procès pour le meurtre présumé de Delphine Jubillar se déroule devant la cour d’assises du Tarn, alors que Cédric Jubillar continue de nier tout lien avec sa disparition. Le dernier interrogatoire de Cédric Jubillar a eu lieu lundi, après environ huit heures de questions étalées sur deux jours.


Alors que Cédric Jubillar maintient ses dénégations, le procès relatif à l’assassinat présumé de son épouse Delphine entre dans une phase critique devant la cour d’assises du Tarn. Le dernier interrogatoire de Cédric Jubillar s’est conclu lundi, après environ huit heures de questions réparties sur deux jours. À aucun moment, le peintre plaquiste de 38 ans n’a dévié de sa position : il rejette tout lien avec la disparition de Delphine, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.

Ce même jour, la présidente a lu à l’audience une lettre manuscrite envoyée par Louis, le fils aîné du couple, âgé de 11 ans. Celui-ci avait exprimé le souhait de venir témoigner, avant qu’il ne soit décidé qu’il rédige une lettre pour sa protection, rapporte BFMTV, qui a également publié des photographies de cette missive manuscrite de trois pages.

**Punitions et insultes répétées**

« Madame la présidente, je voudrais témoigner de ce que Cédric Jubillar m’a fait subir », commence-t-il. Il décrit les punitions infligées par son père, qu’il mentionne toujours par son prénom, telles que devoir rester à genoux sur des Lego pendant trente minutes, les mains sur la tête, ou recevoir des fessées après avoir baissé son pantalon. Il évoque aussi les insultes répétées, comme « petit ou gros con ».

Concernant la nuit de la disparition de sa mère, l’enfant se remémore une altercation. « J’ai entendu Cédric ouvrir la porte de sa chambre pour rejoindre maman dans le salon et une dispute est survenue. Pour qu’ils arrêtent, j’ai jeté un Lego dans le couloir, Cédric est venu me voir, je faisais semblant de dormir et après je me suis vraiment endormi », explique-t-il. L’accusé, cependant, affirme ne pas s’être levé le soir de la disparition de sa femme. À la lecture de la lettre de son fils, Cédric Jubillar est resté impassible et a simplement réagi : « C’est triste ».