Islande – France : « On ne se fait pas transpercer »… Analyse de la défense cataclysmique.
Les Bleus ont marqué deux buts en six minutes, avec ceux de Christopher Nkunku à la 63e minute et de Jean-Philippe Mateta à la 68e minute. Kristian Hlynsson a égalisé pour l’Islande à la 70e minute, après une contre-attaque qui a exposé les erreurs défensives de l’équipe de France.
On pensait naïvement que les Bleus avaient déjà surmonté l’essentiel en retournant la situation en six minutes, lundi en Islande. Les buts de Christopher Nkunku (1-1, 63e) et de Jean-Philippe Mateta (1-2, 68e) rapprochaient en effet l’équipe de France de la Coupe du monde 2026 aux États-Unis. Cependant, un retournement inattendu s’est produit. Connue pour sa solidité depuis de nombreuses années, l’équipe dirigée par « DD » a été prise de court lors d’un contre éclair. Que s’est-il passé exactement lors de l’égalisation de Kristian Hlynsson (2-2, 70e) ?
Premier constat, Dayot Upamecano s’engage dans un pressing extrêmement haut sur Albert Gudmundsson, à plus de 60 m du but français. Bien qu’il touche le ballon, son intervention se révèle (trop) risquée. Isak Johannesson récupère alors cette balle qui traîne le long de la ligne de touche, échappant à Christopher Nkunku et Manu Koné, trop attentistes. Ensuite, Lucas Digne fait le choix peu judicieux de sauter face à son adversaire direct, toujours dans la moitié de terrain islandaise. Willum Willumsson est ainsi servi au sol au niveau de la ligne médiane, tandis que William Saliba est positionné dans son dos.
C’est à ce moment que tout se complique. En pivot, Willum Willumsson glisse en retrait à Isak Johannesson, mal suivi par Christopher Nkunku, Manu Koné et même Eduardo Camavinga. Le milieu offensif islandais décale alors pour Albert Gudmundsson. Bien que Dayot Upamecano tente de revenir, il part de trop loin. Surtout, Jules Koundé fait un pas en avant fatal, pensant pouvoir arrêter cette contre-attaque en provoquant un hors-jeu. Malheureusement, avec cette prise de risque inspirée par le Barça d’Hansi Flick, le latéral français fragilise complètement l’axe défensif.
Albert Gudmundsson n’a plus qu’à décaler à ses côtés Kristian Hlynsson, précis face à Mike Maignan. Deux tirs cadrés et deux buts pour l’Islande, dont le deuxième marqué en dix secondes chrono, qui peut faire mieux ? Bien qu’il ait d’abord exprimé son mécontentement après l’ouverture du score islandaise de Victor Palsson (39e), en soulignant « une faute évidente sur Manu Koné », Didier Deschamps a critiqué son équipe dans ses interventions médiatiques au sujet de ce deuxième but.
« On s’est sans doute un peu trop relâchés, on était peut-être encore en train de fêter notre deuxième but, regrette le sélectionneur. On a fait défensivement une erreur. Cela ne doit pas nous arriver. On se fait transpercer haut, on est mal positionnés et on a un peu ouvert les portes. Le porteur de balle n’est pas cadré. »
Interrogé sur la chaîne L’Equipe, Jules Koundé a reconnu sa part de responsabilité dans cette situation : « J’ai la sensation que je peux faire beaucoup mieux sur ce but. On se fait transpercer un peu facilement et j’ai un mauvais réflexe de faire ce pas en avant. Il aurait tout simplement fallu reculer. C’est un peu comme ça qu’on défend en club et ce mauvais réflexe coûte cher. » Finalement, merci Hansi Flick, qui est le responsable principal de ce couac tricolore à Reykjavik.

