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Windows 11 : Un bug mondial se profile ce mardi ?

Microsoft met fin au support de Windows 10 le 31 octobre 2023, date à laquelle aucun correctif de sécurité ne sera publié pour l’ancien système. Selon Forbes, environ 400 millions d’utilisateurs sont concernés par la migration vers Windows 11, qui pourrait entraîner des problèmes en cas de bugs.

Alors que Microsoft met fin au support de Windows 10, des millions d’ordinateurs en France et à travers le monde se préparent à une transition progressive vers Windows 11. Cette migration massive pourrait s’avérer délicate : depuis plusieurs mois, les bugs se multiplient, soulignant à quel point un simple défaut dans un logiciel aussi largement utilisé peut engendrer des problèmes à l’échelle mondiale.

Ce mardi, Windows 10 prendra officiellement fin. À cette date, aucun correctif de sécurité ne sera publié pour l’ancien système, obligeant les administrations, hôpitaux, écoles et utilisateurs privés à adopter le nouveau système de Microsoft. Cependant, ce changement ne sera pas sans difficultés. En effet, selon Forbes, environ 400 millions d’utilisateurs sont concernés, et un bug pourrait entraîner une certaine panique.

Une transition numérique sous haute vigilance

Au cours des dernières semaines, le géant américain a dû admettre une panne gênante : son outil d’installation officiel, le Media Creation Tool, conçu pour créer une clé USB d’installation de Windows 11, se ferme sans avertir sur certains ordinateurs sous Windows 10, comme le rapporte le site The Register. Ce contretemps est majeur alors que les utilisateurs cherchent à effectuer une migration ordonnée vers la nouvelle version du système.

Au sein des directions des systèmes d’information (DSI) de nombreuses collectivités, une répétition de la panne mondiale de juillet 2024 est redoutée : à cette époque, une mise à jour défectueuse du logiciel CrowdStrike avait causé l’apparition de l’écran bleu sur des millions de PC Windows, paralysant aéroports, hôpitaux, services de police et entreprises pendant plusieurs heures.

Des bugs qui préoccupent même les ministères

Depuis cette crise, les alertes pour le nouveau système déjà installé sur certains ordinateurs ne cessent d’affluer. L’option « Mettre à jour et éteindre », censée éteindre l’ordinateur après l’installation d’un correctif, redémarre parfois les ordinateurs sans avertissement. D’autres mises à jour ont causé des pannes au démarrage ou des problèmes audio sur des machines équipées de processeurs Intel, comme le souligne Le Monde Informatique.

Parallèlement, l’Europe a contraint Microsoft à modifier son système afin de se conformer au Digital Markets Act (DMA). Les versions européennes de Windows 11 offrent désormais une plus grande modularité : Edge, Bing et d’autres services peuvent être désinstallés. Cette ouverture a été saluée par Bruxelles, mais elle complexifie encore le code et multiplie les interactions imprévisibles.

Et si le bug mondial provenait d’Europe ?

Cependant, la véritable question, en filigrane, va au-delà des aspects techniques. Elle concerne la souveraineté numérique européenne. La quasi-totalité des services publics, des tribunaux aux universités, repose sur l’écosystème Windows. Les collectivités locales cherchent à anticiper : certaines ont choisi de retardez volontairement la mise à jour, tandis que d’autres testent les correctifs sur des réseaux isolés avant de les déployer.

Aujourd’hui, Microsoft affirme que ses mécanismes de contrôle (déploiements progressifs, possibilité de bloquer les patchs, collecte de télémétrie) rendent un effondrement global hautement improbable. Cependant, les experts ne rejettent pas totalement le scénario d’un bug à propagation rapide. Réponse ce mardi !