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Crise à Madagascar : Le président introuvable aurait fui en avion.

Andry Rajoelina a quitté le pays dans la soirée de dimanche, exfiltré à bord d’un avion militaire français. D’après les informations de RFI, au moins 80 % des 32 millions d’habitants de Madagascar vivent avec moins de 2,80 euros par jour, le seuil de pauvreté de la Banque mondiale.


C’est une scène digne d’un film ! Selon RFI, le président malgache Andry Rajoelina a quitté Madagascar dans la soirée de dimanche, exfiltré à bord d’un avion militaire français. Ce départ, validé par un accord direct entre Emmanuel Macron et le chef d’État malgache, aurait pour objectif d’éviter une escalade de la crise qui secoue le pays depuis plusieurs jours.

D’après les informations de RFI, Andry Rajoelina aurait d’abord été héliporté sur l’île Sainte-Marie, au large de la côte est de Madagascar, avant d’être embarqué vers La Réunion. Il aurait ensuite quitté l’île française de l’océan Indien avec sa famille pour une destination encore incertaine, bien que Dubaï soit évoquée comme l’option la plus probable. Les autorités françaises insistent sur un point : cette exfiltration n’annonce en aucun cas une intervention militaire. Paris rappelle qu’aucune troupe ne sera déployée sur la Grande Île et que les forces françaises resteront confinées à leurs bases de La Réunion.

## Une crise politique profonde

Ce départ inattendu intervient alors que, dimanche soir encore, plusieurs proches du président affirmaient qu’il se trouvait toujours à Antananarivo, retranché dans un bunker. La présidence malgache avait même annoncé un discours télévisé prévu ce lundi à 19h (heure locale). Cependant, au fil des heures, les canaux de communication officiels se sont tus, alimentant le flou sur la situation au sommet de l’État. Durant le week-end, Andry Rajoelina avait dénoncé « une tentative de prise du pouvoir illégale ».

Pendant ce temps, un autre événement a confirmé le basculement du pouvoir : le général Nonos Mbina Mamelison, jusque-là à la tête du FIGN, une unité d’élite, a été officiellement installé ce lundi matin comme nouveau commandant de la gendarmerie nationale. Cette succession d’événements traduit une crise politique profonde dans un pays déjà fragilisé par des tensions sociales et économiques persistantes. En effet, au moins 80 % des 32 millions d’habitants de Madagascar vivent avec moins de 2,80 euros par jour, le seuil de pauvreté de la Banque mondiale.