YouTube ne bannit plus certains utilisateurs, leur offrant une « seconde chance »

YouTube a annoncé, à compter de vendredi 10 octobre, la mise en place d’un programme permettant à certains utilisateurs bannis de recréer une chaîne. Les chaînes suspendues pour violation de droits d’auteur, pour atteinte à la sécurité des enfants, ou supprimées depuis moins d’un an, sont exclues du dispositif.

YouTube ouvre la voie à un retour pour certains créateurs exclus. La plateforme de vidéos, qui appartient à Google, a annoncé qu’à partir du vendredi 10 octobre, un programme sera mis en place pour permettre à certains utilisateurs bannis de recréer une chaîne. L’objectif est d’« offrir aux créateurs l’opportunité de prendre un nouveau départ », a indiqué la plateforme sur son blog ce jeudi.

Des critères stricts pour la réintégration

Ce dispositif s’adresse à des utilisateurs dont la chaîne avait été supprimée, souvent pour désinformation, notamment concernant le Covid-19, les vaccins ou les élections américaines, selon BFM Tech & Co. À partir de maintenant, certains d’entre eux pourront soumettre une demande pour créer un nouveau compte.

Les demandes seront examinées en fonction de plusieurs critères, incluant la gravité des infractions ou leur caractère répétitif. Les chaînes suspendues pour violation de droits d’auteur, atteinte à la sécurité des enfants, ou supprimées depuis moins d’un an ne pourront pas bénéficier de ce programme. Les utilisateurs concernés verront apparaître, dans les prochaines semaines, une option dans YouTube Studio leur permettant de demander cette « nouvelle chance ».

Une décision politique ?

L’entreprise a précisé que les créateurs acceptés devront repartir de zéro : aucun abonné ni contenu ne sera restauré. Cependant, ils pourront republier leurs vidéos si celles-ci respectent désormais le règlement. La possibilité de monétiser leur activité ne sera accessible qu’une fois les conditions du Programme Partenaire remplies.

Cependant, selon BFM Tech & Co, il pourrait s’agir d’une nouvelle concession politique, notamment envers des figures conservatrices bannies ces dernières années, comme Steve Bannon, ancien stratège à la Maison-Blanche, ou Donald Trump, ancien président des États-Unis. La plateforme a toutefois affirmé qu’elle « continue de permettre une diversité de perspectives et estime que les créateurs devraient pouvoir débattre ouvertement d’idées politiques sur la plateforme ».