Belgique

Retour des otages de Gaza après deux ans de guerre : Israël se prépare, Trump attendu.

Israël attendait dimanche le retour des otages retenus à Gaza, prévu « tôt lundi matin », selon le gouvernement israélien. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que son pays était prêt à accueillir « immédiatement » tous les otages retenus dans le territoire palestinien.


Israël attendait avec impatience le retour des otages retenus à Gaza, prévu pour tôt lundi matin, juste avant une visite ponctuelle du président américain dans le pays, suivie d’un sommet international pour la paix en Égypte.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré dimanche que son pays était prêt à accueillir « immédiatement » tous les otages retenus dans le territoire palestinien, deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Le gouvernement israélien a annoncé que la libération des otages de Gaza était attendue « tôt lundi matin ». Peu avant, le vice-président américain JD Vance avait indiqué que les otages pouvaient être libérés à « tout moment ».

Le retour en Israël des 48 otages, qu’ils soient vivants ou morts, constitue la première étape du plan présenté par Donald Trump pour mettre fin à la guerre. Cela devrait être accompagné de la libération par Israël de 250 détenus pour des raisons de sécurité, notamment de nombreux condamnés pour des attentats anti-israéliens, ainsi que de 1 700 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

Cependant, un responsable gouvernemental a précisé dimanche qu’Israël ne libérerait les détenus palestiniens qu’après confirmation que tous les otages ont été rendus.

Presque tous les otages avaient été enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre à Gaza. Le Hamas a affirmé être prêt à les libérer dès lundi.

En parallèle du retrait déjà entamé de l’armée israélienne, le plan américain prévoit que le Hamas soit exclu de la future gouvernance de la bande de Gaza et que son arsenal soit détruit.

Une source au sein du mouvement islamiste palestinien a déclaré dimanche que le Hamas avait renoncé à tout rôle dans un futur gouvernement à Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007.

Dès samedi, des hôpitaux israéliens qui avaient traité les otages lors de précédentes libérations se sont préparés à plusieurs scénarios.

L’administration pénitentiaire israélienne a également indiqué avoir transféré des prisonniers palestiniens dans deux prisons spécifiques en vue de leur libération.

« L’accord n’est pas simple mais c’est un moment historique », a commenté le président israélien, Isaac Herzog, présent dimanche sur la Place des otages à Tel-Aviv.

« Les miracles existent, les otages reviennent à la maison », a déclaré samedi l’émissaire américain Steve Witkoff, sur cette même place devenue le centre névralgique de la mobilisation pour obtenir la libération des otages.

Dans la foule, de nombreux Israéliens ont exprimé leur gratitude à l’administration américaine alors que Donald Trump est attendu lundi à 09h20 (06h20 GMT) pour une visite de quelques heures en Israël, la première depuis son retour à la Maison Blanche.

Après son échange avec M. Netanyahu, M. Trump s’adressera au Parlement et rencontrera des proches d’otages.

Il se rendra ensuite à Charm el-Cheikh, en Égypte, à 13h00 (10h00 GMT), pour co-présider avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi un « sommet pour la paix » à Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Aucun responsable israélien ne sera présent au sommet, dont l’un des enjeux sera la gouvernance future de la bande de Gaza, dévastée par la guerre. Le Hamas ne sera pas non plus présent.

Sur le terrain, des journalistes de l’AFP ont observé dimanche des Gazaouis se rendant sur les marchés, où les prix des denrées ont baissé grâce au cessez-le-feu, qui promet un assouplissement du blocus imposé par Israël.

Des camions chargés d’aide sont entrés par le point de passage de Kerem Shalom, au sud d’Israël, tandis que d’autres camions d’aide attendaient depuis le matin à Rafah, le point de passage voisin entre Gaza et l’Égypte.

Certains chargements auraient déjà été pillés, selon plusieurs témoignages d’habitants.

« Nous ne voulons pas vivre dans une jungle, nous exigeons que l’aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens, » a déclaré à l’AFP Mohammed Za’rab, un jeune homme devant des cartons au sol le long d’une route empruntée par les camions.

Des policiers municipaux se sont déployés dans le camp de Nousseirat, au centre du territoire, comme l’a constaté un photographe de l’AFP, au milieu des décombres et des déchets, tandis que des centaines de milliers de déplacés sont retournés dans le nord du territoire, souvent pour retrouver leur maison en ruines.

Le plan de Donald Trump prévoit une augmentation significative de l’aide humanitaire dès l’arrêt des combats, mais des responsables humanitaires ont déclaré à l’AFP ne pas constater de changements.

Amjad Shawa, directeur du réseau des ONG palestiniennes PNGO, estime qu’il manque encore beaucoup de « détails » pour mettre en œuvre cet aspect du plan.