France

Pourquoi les téléfilms de Noël arrivent-ils si tôt chaque année ?

TF1 diffuse son premier téléfilm de Noël, Le trésor de Noël, ce lundi à 14h25, soit à un peu plus de deux mois du 25 décembre. Chaque après-midi dès 14h25, TF1 offre deux téléfilms de Noël, dont un inédit, à compter de ce lundi 13 octobre.

TF1 lance son premier téléfilm de Noël, Le trésor de Noël, ce lundi à 14h25, soit un peu plus de deux mois avant le 25 décembre. En 2014, le groupe a proposé son premier téléfilm de Noël le 6 décembre. Pour 20 Minutes, Agathe Guillemet, responsable artistique des acquisitions de téléfilms chez TF1, explique la précocité de ces programmes dans le calendrier et partage la recette d’un téléfilm de fin d’année réussi.

Des téléfilms devenus « une tradition »

Chaque après-midi, dès 14h25, TF1 propose deux téléfilms de Noël, dont un inédit, à compter de ce lundi 13 octobre. « Ce moment répond à une demande des téléspectateurs, pour qui ces programmes sont devenus une tradition », affirme Agathe Guillemet.

Cette « tradition » s’installe alors même que les vacances de la Toussaint et Halloween ne sont pas encore passées. Pour la responsable des acquisitions de TF1, ce rendez-vous avec les téléfilms de Noël apporte du réconfort. « Il commence à faire gris et froid dehors, remarque-t-elle. Et le mois de novembre peut être déprimant pour certaines personnes. » La diffusion, à deux mois des fêtes de fin d’année, a également un aspect marketing. « On voit les décorations de Noël se mettre en place dans les magasins, ajoute-t-elle. On peut même acheter les calendriers de l’avent. »

C’est l’Amérique !

« Cette temporalité correspond aussi à la date de lancement de ces fictions sur Hallmark [chaîne américaine et grand producteur de téléfilms de Noël] », poursuit Agathe Guillemet. Hallmark a un Countdown to Christmas [une programmation spéciale, débutant fin septembre]. Il est à noter qu’un téléfilm de Noël produit par Hallmark coûte environ 687.000 € et se fait en trois mois (à comparer aux plusieurs millions de dollars et plus d’un an nécessaires pour un film classique), offrant ainsi une excellente rentabilité, précise Sud-Ouest.

Chez TF1, on se réjouit du succès de ces fictions américaines. « Cela booste les après-midis de TF1, soutient Agathe Guillemet. Les téléfilms de Noël rassemblent en moyenne un million de téléspectateurs chaque jour, avec des pics de +30% sur cible. En moyenne, ces programmes obtiennent 5 à 6% de parts d’audience de plus que les autres téléfilms du reste de l’année. C’est toujours un succès. »

« Fédérateurs » et « plus inclusifs »

Quelle est la cible de ces téléfilms, parfois de qualité… discutable ? « Le public est plutôt féminin, admet la responsable de TF1. Cependant, ces programmes sont conçus pour être regardés en famille. Ils sont très fédérateurs, s’adressant aussi bien aux plus âgés qu’aux plus jeunes. » Pour attirer un maximum de téléspectateurs, TF1 a ses ingrédients pour une recette de téléfilm de Noël réussie. « Je cherche de belles histoires, familiales ou romantiques, avec un casting identifiable, développe Agathe Guillemet. Cette année, par exemple, nous avons Jennifer Love Hewitt, de la série Ghost Whisperer. Il faut aussi de beaux décors avec des sapins, de la neige et de la musique. C’est essentiel pour plonger dans la magie de Noël. »

Bien que la comédie romantique demeure dominante, d’autres genres ne sont pas exclus, selon TF1 : « Nous recherchons l’originalité, bien sûr. Nous avons des histoires de chasse au trésor, d’agents secrets, de chanteurs à Broadway et de voyages dans le temps. Des intrigues diverses donc, mais le public reste fidèle aux comédies romantiques classiques. »

Notre dossier Noël

Les téléfilms de Noël, achetés à Hallmark, évoluent avec la société tout en respectant les codes classiques du genre, conclut Agathe Guillemet. Il y a davantage de diversité, d’inclusion, avec des récits autour de couples gays et de familles monoparentales.