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Vincent Milou remporte la Street League à Roland Garros : « Il y a eu Yannick Noah et maintenant il y a moi ! »

Environ 10.000 spectateurs étaient présents à Roland Garros pour encourager les skaters et skateuses de la Street League. La compétition a été remportée par la japonaise Aoi Uemura, 16 ans, qui termine devant l’Australienne Chloé Covell et une autre Japonaise, Yumeka Oda.

À Roland Garros,

Quelle ambiance incroyable ! Les gradins du court Philippe Chatrier étaient remplis ce samedi. Cette fois-ci, ce n’est pas pour un match de tennis. Environ 10.000 spectateurs étaient réunis à Roland Garros pour soutenir les meilleurs skateurs et skateuses du monde participant à l’étape parisienne de la Street League, une série de compétitions se tenant à travers le globe.

Le public français a fait un bruit incroyable pour encourager ses deux favoris. Le lyonnais Aurélien Giraud, tenant du titre, a été éliminé dès les qualifications. En revanche, Vincent Milou, 28 ans, originaire des Landes, a remporté la compétition en début de soirée, devançant les cinq autres finalistes dans la catégorie homme. Milou a enchaîné toute la journée des tricks impressionnants sur les modules du skatepark spécialement conçu pour l’événement et peints en couleur terre battue. Un parcours sans faute.

« C’est un rêve de gamin qui se réalise ! »

Yuto Horigome, double champion olympique japonais, a quant à lui complètement raté sa finale. Très en forme, la légende américaine Nyjah Huston, 3e aux JO de Paris, a failli remporter un nouveau titre. Finalement, Vincent Milou a devancé de quelques points le brésilien Giovanni Vianna et le japonais Sora Shirai.

« Je rentre chez moi à vélo avec le trophée, c’est un rêve de gamin qui se réalise ! Et en plus à Roland Garros, c’est un truc de fou. Il y a eu Yannick Noah et maintenant, quelque part, il y a moi ! », a déclaré avec le sourire le champion français, 4e aux JO de Tokyo en 2020 et 2e aux X-Games en 2022. « On ne pourra jamais comparer les JO et la Street League à Roland Garros, c’est 1.000 fois plus fort et plus intense ici », a assuré Vincent Milou. « Les gens viennent pour le skate, ils aiment ça. Les JO, c’est un public plus large. Ici, ce sont des passionnés qui viennent partager un moment avec nous. »

« Le public français, c’est dingue »

Il convient de noter que l’ambiance était exceptionnellement chaude, semblable à celle d’un match de l’OM au stade Vélodrome. « C’est l’épreuve de la Street League la plus incroyable qu’il n’y ait jamais eue ! », a tenu à préciser Vincent Milou. « Au Brésil, c’était déjà incroyable. Mais le public français, c’est dingue, je n’avais jamais vu ça. L’atmosphère était unique. Le stade est magnifique, les lumières sont superbes, le skatepark est très bien conçu avec ses couleurs. C’était ultra-motivant pour tout le monde. Ça avait un côté unique et spécial. Skater ici, c’était magnifique. Avoir du monde qui te supporte, ça aide. C’était une journée incroyable. J’ai passé des mois assez durs avant la compétition. Je ne savais même pas si j’allais participer. Alors ça m’a fait du bien de skater avec le sourire, de me sentir bien, d’avoir mes amis ici, d’être à la maison. »

Vincent Milou entre ainsi dans le cercle restreint des vainqueurs d’une épreuve de Street League. « Il le mérite tellement, c’était son moment, a commenté Giovanni Vianna. Il est souvent en finale, souvent deuxième, donc gagner en plus dans ton pays, avec la pression, c’est énorme. » Très apprécié des jeunes, le Landais a signé de nombreux autographes ce samedi. « J’espère que ma façon de skater inspirera les jeunes à skater dans la rue et par plaisir. Je n’ai pas commencé le skate pour gagner une compétition, ça n’a jamais été mon but dans la vie. » Quant à la suite ? « Je vais d’abord profiter de ce moment, et après on verra ! »

Un niveau de fou chez les filles

Dans la catégorie féminine, la compétition a été remportée par la japonaise Aoi Uemura, 16 ans. Elle devance l’Australienne Chloé Covell, gagnante de l’épreuve l’an passé, ainsi qu’une autre Japonaise, Yumeka Oda. Le niveau des skateuses finalistes était tout simplement exceptionnel ! Elles ont prouvé, s’il le fallait encore, que ce sport n’est plus réservé aux garçons.