Belgique

5 enseignements de Belgique-Macédoine du Nord : festival déplorable, gifle pour Batshuayi, deux inséparables

L’équipe belge a enregistré une possession de 81% en première période et 78% au cumulé de la rencontre contre la Macédoine du Nord devant 19.350 spectateurs. Michy Batshuayi n’a pas joué une seule seconde sous Rudi Garcia, malgré ses 27 réalisations en 55 apparitions chez les Diables.

1. Un festival… déplorable

Avec 81% de possession en première période et 78% sur l’ensemble du match, l’équipe belge a statistiquement dominé la Macédoine du Nord devant 19.350 spectateurs au stade de Gand. Les hommes entraînés par Rudi Garcia ont effectué 25 tirs, dont seulement 5 cadrés, poursuivant sur la lancée de leur mois de septembre avec 82% de possession et 24 tirs contre le Liechtenstein, puis 75% et 35 frappes face au Kazakhstan. Le spectacle semblait total lors de la soirée gantoise, à un détail près…

Cette rencontre restera gravée comme un festival déplorable. À force de multiplier les passes imprécises et les tentatives ratées, les Diables Rouges se sont fabriqués un nouveau pull, symbolisé par une énorme occasion à la 27e minute où les onze Macédoniens se sont regroupés dans leur surface, repoussant les tentatives de Leandro Trossard et Alexis Saelemaekers.

2. Rudi Garcia, ce protecteur

Rudi Garcia a également vécu une soirée frustrante, semblable à celle de son équipe. Au début, serein, le sélectionneur encourageait ses joueurs en alternant des « calme, calme » et « encore, encore », tout en ajoutant des « chut, on se tait » lorsque les décisions arbitrales semblaient défavorables. Il a souvent frotté son front, réalisant peu à peu que la situation devenait complexe au fil des minutes. Visiblement dégoûté au coup de sifflet final, le Français a quitté rapidement le terrain, préférant digérer sa déception dans le couloir des vestiaires plutôt que de discuter sur le terrain.

Lors de l’interview après le match, il a adopté un discours protecteur : « les garçons ont bien travaillé », « l’adversaire a bétonné », « il n’a manqué qu’un but. » Il le sait, une deuxième chance se présente dès lundi. Éviter le débat sur la dépendance de son équipe à Romelu Lukaku est donc une stratégie.

3. Une gifle pour Michy Batshuayi

Michy Batshuayi : c’est le nom qui a été le plus mentionné dans la salle de presse après le match nul contre la Macédoine du Nord. La situation de l’ancien attaquant du Standard de Liège, de l’Olympique de Marseille et de Chelsea interpelle. Loué par le sélectionneur pour son profil atypique, le droitier a marqué 27 buts en 55 sélections avec les Diables, mais il n’a pas joué une seule minute sous Rudi Garcia. Après avoir manqué le rassemblement de juin, il est resté sur le banc durant toutes les autres rencontres depuis la nomination du sélectionneur.

Il semblait que l’opportunité se présentait pour lui vendredi soir à Gand, mais son entraîneur a fait un choix stratégique différent.

4. Deux inséparables

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Les deux joueurs ont été alignés… et semblent avoir du mal à se départager. Originaires de la province du Luxembourg, Thomas Meunier et Timothy Castagne occupent le poste d’arrière droit de l’équipe nationale depuis plusieurs années. Castagne (29 ans, 57 sélections), titulaire contre le Kazakhstan et la Macédoine du Nord, se distingue par son altruisme et son énergie. Meunier (34 ans, 74 sélections), quant à lui, fait preuve d’un sens de la finition plus aiguisé.

Absent en juin à cause d’une opération et n’ayant pas réussi son transfert à la Juventus, le défenseur de Fulham a retrouvé sa place. Cette préséance pourrait à nouveau changer tant il semble que le sélectionneur apprécie les deux profils. L’arrière de Lille a obtenu quelques minutes de jeu vendredi, en remplaçant son coéquipier.

5. Au bout du suspense

Les Diables Rouges, opposés à l’Ukraine en barrage de Ligue des Nations en mars, ont commencé leur campagne de qualification avec du retard par rapport aux autres équipes du groupe J. Ils avaient l’opportunité de frapper un grand coup lors de leur match contre la Macédoine du Nord, la première place les attendant… mais ils ont joué avec leur chance.

Avant les matchs de lundi soir (Macédoine du Nord – Kazakhstan et pays de Galles – Belgique), les Belges se trouvent au deuxième rang avec onze points. Les Macédoniens les devancent d’un point (avec un match supplémentaire), tandis que les Gallois sont à un point derrière.

En conclusion : une défaite à Cardiff est à proscrire… et le suspense se poursuivra lors du rassemblement de mi-novembre. Probablement privés de Romelu Lukaku et Youri Tielemans, les Diables se déplaceront au Kazakhstan avant de recevoir le Liechtenstein. Lors de la huitième et dernière journée de qualification, le pays de Galles affrontera la Macédoine du Nord.

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Belgique – Macédoine du Nord : le résumé

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