Colis piégés en Dordogne : l’auteur condamné à trois ans de prison, dont deux ferme
Un homme de 50 ans a été condamné vendredi à trois ans de prison, dont deux ferme, pour avoir tenté d’envoyer des colis piégés à des personnalités publiques, dont le député LFI Manuel Bompard, la journaliste Estelle Denis et l’humoriste Elodie Poux. Le tribunal correctionnel de Périgueux a imposé une peine de prison assortie d’une obligation de soins, d’une interdiction de port d’armes et d’une obligation d’indemnisation des victimes.
Un homme de 50 ans a été condamné vendredi à trois ans de prison, dont deux ferme, pour avoir tenté d’envoyer des colis piégés à des personnalités publiques. Les paquets, contenant chacun un pétard, visaient notamment le député LFI Manuel Bompard, la journaliste Estelle Denis et l’humoriste Elodie Poux.
Les faits remontent au début du mois d’octobre. Trois colis, expédiés depuis la commune de Sainte-Aulaye, en Dordogne, ont été interceptés avant leur envoi. L’un d’eux a explosé sans faire de victime dans le véhicule d’un employé de La Poste. Les démineurs sont intervenus sur les deux autres. D’après le procureur de la République de Périgueux, Jacques-Edouard Andrault, les dispositifs « n’étaient pas létaux, mais pouvaient causer des blessures ».
L’homme, jugé en comparution immédiate, a affirmé avoir « choisi un député LFI au hasard ». Il a également expliqué avoir visé Estelle Denis et Elodie Poux en raison de leurs propos supposément « critiques envers les « antivax » », selon le parquet. À la barre, il a déclaré : « Dix minutes après l’avoir fait, je le regrettais déjà. Heureusement que ça se termine comme ça. » Il a également précisé avoir acheté les pétards sur Amazon, comme le rapporte la radio Ici Périgord.
Grâce à l’exploitation des images de vidéosurveillance, des bornes téléphoniques et de plusieurs témoignages, les gendarmes sont parvenus à identifier le suspect, un habitant de Clermont-Ferrand. Le tribunal correctionnel de Périgueux l’a condamné à une peine de prison assortie d’une obligation de soins, d’une interdiction de port d’armes et d’une obligation d’indemnisation des victimes.

