Maroc

L’OMDH demande l’abolition totale de la peine de mort.

L’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) réitère son appel à la suppression de la peine capitale au Maroc, insistant sur le droit inaliénable à la vie. L’OMDH souligne que, malgré la suspension de fait de la peine de mort dans la législation marocaine depuis 1993, cette sanction demeure inscrite dans le Code pénal.


À l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) réaffirme son appel à l’abolition de la peine capitale au Maroc, en insistant sur le droit inaliénable à la vie.

Dans un communiqué diffusé à cette occasion, l’OMDH rappelle l’engagement international du Maroc contre cette sanction, notamment en référence à l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le pays en 1979. L’OMDH souligne que bien que la peine de mort soit de fait suspendue dans la législation marocaine depuis 1993, elle reste inscrite dans le Code pénal. Selon l’Organisation, cela constitue une violation flagrante de la dignité humaine et des engagements internationaux du Royaume.

L’OMDH s’appuie sur plusieurs rapports internationaux qu’elle considère essentiels pour soutenir sa position. Cela inclut le rapport du Secrétaire général de l’ONU de 2025, qui condamne la peine de mort en la qualifiant de menace grave, incompatible avec la protection des innocents, la justice et l’égalité ; le commentaire général n°36 du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, qui stipule que cette peine doit être réservée aux crimes les plus graves et ne peut pas être appliquée aux enfants ni aux personnes en situation de handicap ; ainsi que les recommandations du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU appelant le Maroc à ratifier le protocole facultatif au Pacte relatif aux droits civils et politiques visant à abolir complètement la peine de mort, en plus des recommandations de l’IER en faveur de son abolition.

De plus, l’OMDH exige des réformes claires et législatives pour modifier le projet de loi pénale en cours, afin de remplacer la peine de mort par des peines alternatives. Elle insiste également sur l’importance de mesures garantissant une justice équitable, prévenant les erreurs judiciaires susceptibles d’entraîner une condamnation à mort.

Enfin, l’OMDH réitère son engagement ferme pour la défense de la vie à travers des dynamiques juridiques nationales et internationales s’opposant à toutes formes de peines cruelles et inhumaines, en particulier la peine capitale. Elle appelle à une justice qui soit juste, sociale, réparatrice et respectueuse des droits humains.

Ce combat s’inscrit dans une vision humaniste et légale en faveur d’un Maroc respectueux des droits fondamentaux, en coopération avec les institutions internationales.