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Cessez-le-feu à Gaza : des milliers de déplacés rentrent.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré espérer que son pays pourrait célébrer « un jour de joie nationale » dès lundi soir avec « le retour de tous les otages » retenus à Gaza. Selon le gouvernement israélien, au total, 251 personnes avaient été enlevées durant l’attaque du 7 octobre et emmenées à Gaza, parmi lesquelles 20 sont vivants et 28 décédés.


Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exprimé l’espoir que le pays puisse célébrer « un jour de joie nationale » dès lundi soir avec « le retour de tous les otages » retenus à Gaza.

Suite à l’annonce par l’armée israélienne de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09H00 GMT, des milliers de déplacés ont pris la route vers le nord de la bande de Gaza, tandis que d’autres regagnaient les ruines de leurs maisons à Khan Younès, dans le sud, selon des images diffusées par l’AFP.

Une longue file de piétons s’étendait le long de la route al-Rachid, près de Nousseirat, en direction de Gaza-ville.

« Lorsque j’ai appris la nouvelle du retrait israélien et que la route serait ouverte, nous nous sommes dirigés immédiatement avec ma famille vers la route al-Rachid pour retourner chez nous », a déclaré Ahmad Azzam, un homme de 35 ans originaire de Gaza-ville.

« Nous rentrons chez nous malgré les destructions, le siège et la douleur. Nous sommes heureux même si nous retournons dans des ruines. Au moins, c’est notre terre », a ajouté Amir Abou Iyadeh, 32 ans, à Khan Younès.

L’armée israélienne a annoncé un repositionnement de ses troupes dans différentes zones de la bande de Gaza, qui reste assiégée et ravagée par la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.

Cependant, elle a averti que plusieurs secteurs demeuraient « extrêmement dangereux » pour la population civile.

Le cessez-le-feu et la libération des otages sont prévus dans le cadre d’un accord conclu jeudi, après quatre jours de négociations indirectes en Égypte entre le Hamas et Israël, avec l’aide de médiateurs internationaux, dont les États-Unis.

Cet accord, approuvé par le gouvernement israélien, repose sur un plan présenté fin septembre par le président américain Donald Trump pour parvenir à la fin de la guerre.

### 20 otages vivants

Selon la Défense civile palestinienne, les forces israéliennes ont quitté plusieurs zones de Gaza-ville et certaines parties de Khan Younès.

Au cours de cette première phase du retrait, l’armée continuera de contrôler environ 53% de la bande de Gaza, d’après le gouvernement israélien.

L’armée américaine a « confirmé que les forces israéliennes avaient achevé leur retrait sur la ligne jaune » définie par le plan Trump, et « la période de 72 heures pour la libération des otages a commencé », a déclaré l’émissaire américain Steve Witkoff.

Jeudi, M. Trump a annoncé qu’il envisageait de se rendre dimanche au Moyen-Orient. « Les otages rentreront lundi ou mardi. Je serai probablement là. Nous prévoyons de partir dimanche », a-t-il dit.

Parmi les 48 otages – 47 enlevés lors de l’attaque du 7 octobre et un soldat tué en 2014 dont le Hamas détient le corps – 20 sont vivants et 28 sont décédés, a indiqué M. Netanyahu.

En contrepartie de la libération des otages, Israël doit relâcher 250 détenus pour des raisons de sécurité, dont de nombreux condamnés, ainsi que 1.700 Palestiniens de Gaza arrêtés depuis octobre 2023.

Vendredi, il a publié la liste des 250 prisonniers concernées, qui n’inclut aucun des principaux détenus que le Hamas réclamait, comme Marwan Barghouthi.

Au total, 251 personnes avaient été enlevées durant l’attaque du 7 octobre et emmenées à Gaza. Des libérations de captifs en échange de prisonniers palestiniens avaient également eu lieu lors de précédentes trêves fin 2023 et début 2025.

### Divergences

L’accord conclu en Égypte s’inscrit dans le plan en 20 points de M. Trump, qui prévoit un cessez-le-feu, une libération des otages, un retrait israélien progressif de Gaza, un désarmement du Hamas et l’installation d’une autorité de transition formée de technocrates sous la direction d’un comité présidé par Donald Trump.

Il a porté sur la première étape du plan Trump. La seconde concerne un désarmement du Hamas et l’exil de ses combattants, ainsi que la poursuite du retrait israélien, qui demeure un sujet de désaccord entre les parties.

Le Hamas n’a pas réagi à l’appel à son désarmement et réclame le retrait total d’Israël de Gaza.

Un responsable du Hamas, Oussama Hamdane, a rejeté l’idée de la création du comité dirigé par M. Trump.

M. Netanyahu exige le désarmement du mouvement islamiste et a affirmé vouloir maintenir l’armée dans la majorité du territoire palestinien.

Du côté israélien, l’attaque du 7 octobre a causé la mort de 1.219 personnes, principalement des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.

En réponse, Israël a lancé une offensive militaire à Gaza qui a causé, selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en grande partie des civils, et a provoqué un désastre humanitaire.