Banque mondiale : le déficit en baisse et des investissements stables en Tunisie
La Banque mondiale anticipe un déficit budgétaire de 5,7 % du produit intérieur brut (PIB) pour la Tunisie en 2025, selon son dernier rapport régional publié le mardi 7 octobre. Les investissements directs étrangers (IDE) ont atteint 1 640,5 millions de dinars (MD) à fin juin, contre 1 352,4 MD sur la même période en 2024.
La Banque mondiale prévoit un déficit budgétaire de 5,7 % du produit intérieur brut (PIB) pour la Tunisie en 2025, comme l’indique son dernier rapport régional sur le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan, publié le mardi 7 octobre.
Le rapport anticipe une réduction progressive du déficit à moyen terme, atteignant 4,4 % du PIB en 2027, grâce notamment à une gestion améliorée de la masse salariale et des subventions.
Dans le même temps, la dette publique devrait légèrement diminuer, passant de 84,5 % du PIB en 2024 à 83,6 % en 2027. La Banque mondiale interprète cette évolution comme un signe modeste mais encourageant d’amélioration de la trajectoire d’endettement du pays.
Concernant les investissements, une stabilité est également attendue. Les investissements directs étrangers (IDE) devraient se maintenir à un niveau constant, après une augmentation notable de 21,3 % au premier semestre 2025.
Selon les données de l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA), les IDE ont atteint 1 640,5 millions de dinars (MD) à la fin juin, comparativement à 1 352,4 MD à la même période en 2024. Les autorités tunisiennes visent 3 400 MD d’IDE d’ici la fin de l’année et 4 milliards de dinars en 2026, première année de mise en œuvre du Plan de développement 2023–2026.
En ce qui concerne les indicateurs macroéconomiques, la croissance a atteint 2,4 % au premier semestre 2025, contre seulement 1 % à la même période en 2024. L’inflation a également notablement diminué, tombant à 5 % en septembre 2025, son niveau le plus bas depuis mai 2021, après avoir été de 7 % en 2024 et 9 % en 2023.
Cette amélioration est attribuée à une politique monétaire restrictive mise en œuvre par la Banque centrale de Tunisie (BCT), notamment par le biais de la rationalisation du taux directeur. Le taux d’inflation annuel est ainsi passé de 10,4 % en février 2023 à 5 % en septembre dernier. La Banque centrale s’attend à une poursuite de cette tendance, prévoyant un taux d’inflation moyen de 5,3 % pour l’ensemble de 2025.
Le taux de chômage a également légèrement reculé, atteignant 15,3 % par rapport à 16 % en 2024. Le taux de change est demeuré stable, et les réserves en devises étrangères se sont maintenues à un niveau confortable, équivalant à 104 jours d’importation.
Pour rappel, le ministre de l’Économie et de la Planification a souligné, lors d’une séance plénière au Parlement, l’amélioration des intentions d’investissement et le relèvement de la note souveraine de la Tunisie, lesquels sont considérés comme des signes d’un redressement économique progressif.

