Le prix Nobel de littérature 2025 attribué à Laszlo Krasznahorkai.

László Krasznahorkai est couronné par le 118e prix Nobel de littérature, récompensé « pour son œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art ». En 2015, à l’âge de 61 ans, il avait remporté le prestigieux Man Booker International Prize pour l’ensemble de son œuvre.

Après le choix d’une écrivaine asiatique, de nombreux critiques s’attendaient à ce qu’un écrivain occidental ou anglo-saxon soit couronné. Parmi les favoris, on comptait l’Australien Gerald Murnane, le Roumain Mircea Cartarescu, le Suisse Christian Kracht, ainsi que deux écrivains hongrois, Peter Nadas et Laszlo Krasznahorkai. Ce dernier a été désigné lauréat cette année.

Les détails concernant les nominations et les délibérations demeureront confidentiels, conformément à une tradition de secret qui perdure depuis 50 ans.

Laszlo Krasznahorkai est le lauréat du 118e prix Nobel de littérature.

László Krasznahorkai, écrivain hongrois né en 1954, s’est affirmé comme l’une des figures majeures de la littérature contemporaine. À 71 ans, il vient d’être honoré du prix Nobel de littérature 2025, récompensé « pour son œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art ».

Krasznahorkai est souvent qualifié d’auteur inclassable, connu pour ses romans denses et ses longues phrases qui plongent le lecteur dans un tourbillon narratif. Son style unique et sa capacité à créer des univers vertigineux émergent de l’exploration des profondeurs de la pensée humaine.

**Une reconnaissance internationale progressive**

Avant même d’obtenir le Nobel, Krasznahorkai avait déjà connu une reconnaissance internationale notable. En 2015, à l’âge de 61 ans, il a remporté le prestigieux Man Booker International Prize pour l’ensemble de son œuvre. Lors de la cérémonie au Victoria & Albert Museum, il avait exprimé son désir de « rencontrer de nouveaux lecteurs dans le monde anglophone » tout en mentionnant Fran Kafka, le chanteur Jimi Hendrix et la ville de Kyoto comme sources d’inspiration.

**Une œuvre littéraire remarquable**

Très reconnu en Allemagne et en Hongrie, Krasznahorkai est l’auteur de plusieurs œuvres majeures, notamment « Tango de Satan » (1985), adapté au cinéma, « La Mélancolie de la résistance » (1998) et « Seiobo There Below » (2008).

Son œuvre récente, « Petits travaux pour un palais », d’une longueur de 105 pages, représente une belle introduction à son univers littéraire. Publié chez Cambourakis dans la traduction de Joëlle Dufeuilly, ce livre présente le monologue d’un bibliothécaire passionné par Herman Melville et fait office de plaidoyer pour les talents méconnus que la critique artistique et le public ont « enterrés vivants ».

Son style littéraire, comparé à celui de Beckett et Thomas Bernhard pour sa singularité, se caractérise par une écriture audacieuse et déroutante, qui se moque du progrès et des pratiques d’archivage numérique modernes.