Tunisie

Tunisie : le conseil ministériel ne définit pas sa politique économique et sociale

La cheffe du gouvernement, Sara Zafrani Zanzeri, a présidé, ce mercredi 8 octobre 2025 au Palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel consacré à la politique économique et sociale de l’État. Elle a souligné la nécessité de procéder à des réformes économiques structurelles afin de soutenir le processus de développement inclusif, de concilier justice sociale et croissance économique.


La cheffe du gouvernement, Sara Zafrani Zanzeri, a dirigé, ce mercredi 8 octobre 2025 au Palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel axé sur la politique économique et sociale de l’État. Cette initiative s’inscrit dans une vision nationale globale visant à établir une économie nationale qui équilibre justice sociale et croissance économique, conformément aux orientations du président de la République, Kais Saied.

Dans son discours d’ouverture, la cheffe du gouvernement a précisé que la politique économique et sociale tend à reconstruire une économie nationale qui harmonise justice sociale et développement équitable et inclusif. Elle a souligné que cette approche vise à réaliser les principes constitutionnels et à affirmer l’autonomie nationale pour garantir justice sociale et équité entre les diverses catégories de la population. Elle a ajouté que l’année 2026 est particulièrement significative puisqu’elle marque le début de la mise en œuvre du plan de développement 2026-2030, qui repose sur un nouveau modèle de planification ascendante, allant du local au régional, puis au national.

Sara Zafrani Zanzeri a affirmé que cette politique économique et sociale s’inscrit dans un processus de construction et de consolidation, traduisant les choix nationaux selon la vision du président de la République. L’objectif est de concilier les exigences de la justice sociale avec celles de la croissance économique, dans le cadre d’une vision nationale globale qui renforce la compétitivité de l’économie et sa résilience face aux bouleversements extérieurs.

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdel Hafidh, a présenté un exposé sur les principaux axes de cette politique visant à établir une économie nationale sur de nouvelles bases, conciliant justice sociale et croissance économique. Cette politique se fonde sur plusieurs priorités essentielles, notamment :
• la préservation du pouvoir d’achat, en particulier pour les familles pauvres et à revenus modestes, afin de renforcer la justice sociale ;
• l’amélioration des indicateurs de production dans plusieurs secteurs vitaux et le rétablissement progressif des équilibres financiers, basé sur les progrès réalisés dans la plupart des indicateurs économiques de 2025 ;
• l’accélération de la réalisation des projets de développement considérés comme moteurs de la relance économique et de l’investissement.

La politique économique et sociale de l’État repose sur un ensemble d’axes fondamentaux basés sur des choix nationaux et une vision globale, parmi lesquels :
• l’affirmation de l’inclusion économique et sociale et du principe d’égalité des chances, à travers l’instauration de la justice sociale, notamment par :
• le renforcement du système de sécurité sociale ;
• l’amélioration des services de santé ;
• l’élargissement de la couverture médicale ;
• le soutien aux catégories vulnérables ;
• la promotion de l’emploi, la création de postes de travail décents et la réduction du chômage et du travail précaire ;
• la mise à disposition de logements sociaux ;
• le soutien à la création de sociétés communautaires, conformément au décret n°3 de 2025 publié le 3 octobre 2025.

• le renforcement du capital humain et des capacités nationales, en particulier dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de la formation professionnelle, ainsi que dans le développement des activités de jeunesse, sportives et culturelles ;
• l’amélioration de la compétitivité économique et la stimulation de l’investissement grâce à l’amélioration du climat des affaires, aux réformes administratives et à la modernisation de l’administration ;
• le renforcement du développement local et régional et la promotion de la complémentarité entre les régions ;
• la promotion d’un développement général et équitable dans ses aspects économiques, sociaux et environnementaux, notamment à travers le renforcement des systèmes de production agricole, le développement de la gestion des ressources en eau, le traitement des eaux usées et l’utilisation des énergies renouvelables.

En concluant les travaux du conseil, la cheffe du gouvernement a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des réformes économiques structurelles afin d’appuyer le processus de développement inclusif, de concilier justice sociale et croissance économique, tout en plaçant le citoyen au centre de toutes les politiques sociales et économiques de l’État.